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Présidentielle de 2018 : Avec un programme en « 7 axes, 12 travaux et 99 mesures », Mamadou Igor Diarra veut rompre avec le passé

Banquier de carrière, à 53 ans Mamadou Igor Diarra se lance dans la course à la présidence et concrétise du coup une ambition annoncée depuis le 11 mai 2018, à la faveur de la dédicace de son livre-programme «C’est possible au Mali». Cette importante décision, il affirme l’avoir mûri pour sa patrie, le Mali, un pays «qui lui a tout donné». Engagé et déterminé, il dit être prêt à se battre pour le bien-être de ses concitoyens. Originaire de Sansanding ( Région de Ségou) et ministre à deux reprises – notamment sous les présidences ATT et IBK -, Mamadou Igor Diarra est convaincu que son parcours social et professionnel est jalonné d’acquis à même de lui permettre d’apporter les réponses appropriées aux souffrances, aux insatisfactions, préoccupations et inquiétudes de la population malienne. Avec les innombrables potentialités inexplorées, le Mali, selon lui, peut bâtir un avenir bien meilleur.

Les ambitions de l’ancien locataire de l’Hôtel des Finances sont déclinées  en 7 axes stratégiques, 12 travaux et 99 mesures phares qui forment son projet de société. Il s’agit d’une vision novatrice qui aspire plus à la rupture qu’a la poursuite de ce que les Maliens ont jusqu’ici connu.

Mamadou Igor Diarra préconise un État propre, sobre et agissant avec la défense et la sécurité comme urgence absolue; une société apaisée, solidaire et inclusive. Il compte s’en offrir les moyens matériels en  intensifiant la production de biens et services, humains à travers la promotion de la jeunesse et du genre et l’action diplomatiques par une plus grande influence du Mali dans la sous-région.

Une place prépondérante dans les 12 travaux du candidat Mamadou I. Diarra est accordée à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption axée essentiellement sur le renforcement des structures de contrôle et un réel éveil des consciences sur les implications du phénomène. Elle repose également sur la sanction et la justice sera dotée de tous les moyens de sa mission, promet le candidat.

Dans le domaine de la défense, il est question de restaurer la nécessaire confiance entre le peuple et son armée et de favoriser un réarmement moral des FAMAs, à travers un plan de carrière fondé sur le mérite et une réforme de l’administration et des services sociaux des forces armées, entre autres.

Le candidat promet de rendre l’eau accessible à 90% de la population en réhabilitant notamment les infrastructures hydrauliques existant en milieux rural et urbain – et d’assurer le développement de l’agriculture par une politique de stimulation de l’agro-industrie, de préservation de l’environnement.

Tandis que sa politique sanitaire repose sur la prévention des maladies, le système éducatif sera l’objet d’une vaste réforme qui inclut les mesures suivantes : la construction de 200 centres d’éducation préscolaire, de 70 nouveaux établissements scolaires dont des lycées, de 2000 cantines dans les écoles publiques et d’une trentaine d’établissements d’enseignement professionnel. A quoi s’ajoutent la création d’un pôle d’excellence de l’ingénierie agro-pastorale à Sikasso ainsi que d’une université des arts islamiques a Tombouctou.

Il y a lieu par ailleurs de revisiter les chaînes de solidarité, de faciliter l’accès aux services sociaux de base au plus grand nombre et de garantir un minimum vital aux couches sociales les plus vulnérables, selon le candidat du «Mali en action». Lequel milite dans ce cadre pour un rehaussement du SMIG à 50 000 FCFA, la valorisation du point indiciaire à hauteur de 525 FCFA d’ici à fin 2020 et une augmentation à 20% des pensions de la fonction publique, en plus de l’instauration d’une allocation de solidarité pour les personnes de plus de 65 ans sans retraite et sans patrimoine.

Pour l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, une application inclusive de l’Accord issu du processus d’Alger est un passage obligé pour le retour définitif de la paix, mais il importe également de favoriser les conditions de la concorde, redynamiser les collectivités territoriales par une décentralisation mieux maîtrisée tout en fédérant les énergies autour de grands projets mobilisateurs.

En matière de santé, il s’engage à lancer le projet « 1 village -1 maternité », de recruter 10 000 matrones, de renforcer les CSCOM et de mieux gérer les ASACO et prévoit aussi de rénover et étendre les capacités d’hospitalisation et d’intervention des hôpitaux Gabriel Touré et du Point G.

Pour la sécurité alimentaire du pays, 30 000 hectares de surfaces agricoles seront aménagés chaque année en plus de l’accélération de la mécanisation de l’agriculture entre autres mesures confortées par une meilleure maîtrise de l’eau.

Un vaste programme de reboisement, l’assainissement et la protection des fleuves Niger et Sénégal contre la pollution, la promotion et vulgarisation du concept de ville intelligente, écologique et connectée est également prévu dans les mesures énumérées dans le programme du candidat.

Le désenclavement et l’industrialisation ne sont pas en reste avec un programme de construction de 3 000 km de routes et d’amélioration de 1500 autres. Quant au secteur industriel, l’intérêt qui lui accordé se traduit par un engagement à développer l’agro-alimentaire et à aménager une zone industrielle dans la proximité de toutes les grandes villes.

L’accomplissement des missions de la justice sera par ailleurs possible grâce à une amélioration du cadre de travail par la construction et la réhabilitation des locaux, la Réalisation d’un grand centre pénitentiaire avec un centre de formation.

Le processus de la décentralisation sera consolidé grâce à un fond d’accompagnement de sa mise en œuvre.

Le coût global du projet présidentiel de Mamadou Igor Diarra est estimé à 8 090 milliards de F CFA sur 5 ans provenant de 4 sources principales que sont la fiscalité et l’anticipation des dividendes des participations du pays dans les différentes sociétés, les économies engrangées sur la lutte contre la corruption et le gaspillage, le contrat de confiance (Investisseurs et Banques), puis les ressources extérieures sous forme de prêts et subventions d’origines bilatérales et multilatérales.

Amidou Keita

Source: Le Témoin

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