Sous la présidence du Pr Tiemoko Sangaré, les travaux du 6ème congrès ordinaire du parti Adema Pasj se sont ouverts le samedi 16 octobre 2021 au CICB pour deux jours. C’était en présence des membres du bureau exécutif, les présidents d’honneur ainsi que les militants et sympathisants du parti.
Rappelons que le dit congrès se tient dans un contexte marqué par l’accentuation des crises sécuritaire, sociopolitique, institutionnelle et sanitaire que connait notre pays et qui le menacent en tant qu’Etat souverain et démocratique.
Dans le discours marquant l’ouverture des travaux, le président sortant a fait savoir que l’opinion publique nationale est inquiète et se pose des questions existentielles sur notre pays, à savoir, la sécurité des personnes et de leurs biens, la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, la gouvernance des affaires publiques.
Dans cette guerre asymétrique, le tout militaire ne saurait être la seule réponse. C’est pourquoi, l’Adema-PASJ fait siennes les pertinentes résolutions du Dialogue National Inclusif, à savoir, le changement de paradigme, en prospectant la voix du dialogue, chaque fois que cela est possible sans, évidemment, renier les valeurs non négociables de la forme républicaine de l’Etat, de la laïcité et de l’unité nationale.
Aux dires du président, à quelques encablures des élections générales, prévues au mois de février 2022, le pays est dans une incertitude. La transition semble ignorer les données de sa propre boussole, les principes d’inclusion et de participation consacrés sont mis en cause, le clivage politique n’a jamais été aussi profond dans notre pays,…. Dans un contexte d’incertitude sur le devenir de la démocratie au Mali, personne ne doit avoir comme agenda l’exclusion, la récupération politique, la diversion, craint-t-il.
Concernant l’organe unique de gestion des élections, l’Adema-PASJ, tout en approuvant son principe, a cependant émis des réserves sur sa faisabilité dans les délais impartis à la transition. Il en est de même pour le projet d’Assises pour la Refondation (ANR) qui soulève nombre d’interrogations, qui font douter de la sincérité des objectifs affichés et qui risque d’être un stratagème pour imposer unilatéralement une extension de la période transitoire.
‘’Après la Conférence nationale de 1992 et le Dialogue National Inclusif de 2018, l’Adema-PASJ ne saurait participer à ce forum de trop si ces doutes soulevés ne sont pas levés’’, précise le président.
M DIALLO
Source : Notre Voie