« La situation est fragile aussi au Burkina Faso. Le sujet n’est donc pas uniquement un sujet d’influence, mais bien de sécurité collective. On ne peut pas ne pas voir qu’un foyer terroriste majeur est à nouveau à un jet de pierre des rives de la Méditerranée », a-t-il martelé.
Les relations entre la France, l’ancienne puissance coloniale engagée militairement au côté de l’armée malienne contre les jihadistes depuis 2013, et le Mali se sont fortement détériorées depuis que des colonels ont pris le pouvoir par la force à Bamako en août 2020.
Le nouveau pouvoir a poussé les forces françaises vers la sortie en 2022. Depuis, la France a vu d’autres gouvernements alliés au Sahel se faire renverser par des militaires, au Burkina Faso en 2022 et au Niger fin juillet. Ces trois pays voisins sont tous confrontés à l’expansion jihadiste.
« Les vrais victimes »
« N’oublions pas que les vraies victimes de ce qui se passe aujourd’hui sont, avant tout, les populations des États africains concernés », a-t-il souligné.
« La guerre en Ukraine rend myope une partie des observateurs occidentaux : on ne parle plus du tout de lutte contre le terrorisme dans notre débat public, y compris au Parlement lors des discussions de notre loi de programmation militaire (LPM) », a-t-il insisté.
Interrogé sur la situation des forces françaises à Niamey où quelque 1.500 hommes sont engagés avec l’armée nigérienne dans la lutte contre les groupes jihadistes, le ministre a répondu : « Nos militaires sont habitués aux situations compliquées […]. Nous sommes présents au Niger car nous sommes engagés dans la lutte contre le terrorisme, à la demande des autorités légitimes nigériennes : c’est le cœur de la mission ! »
Des milliers de partisans du régime militaire issu d’un coup d’État au Niger s’étaient rassemblés vendredi près de la base militaire française à Niamey, en scandant des slogans hostiles à la France.
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