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Pour « défaut de citation » : Le procès Oumar Mariko et co-accusés renvoyé au 18 mai

Au tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, le procès concernant le Dr. Oumar Mariko, président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) et co-accusés a finalement été renvoyé, ce mardi 15 février 2022, au 18 mai prochain.

Les militants et sympathisants du politique socialiste vont devoir patienter à présent. A la fois considéré comme un opposant politique et révolutionnaire, Oumar Mariko et ses co-accusés n’ont pas connaitre leur sort, ce mardi 15 février. Une date qui avait pourtant été annoncée par le tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, courant le mois de janvier 2021, pour le jugement des trois personnes incriminées dans une affaire d’enregistrement illicite d’un appel téléphonique. S’agissant, faudra-t-il le rappel, d’un appel téléphonique qui semble avoir lieu entre l’ex-député Oumar Mariko et un certain Boubacar  Camara, animateur de la radio Kayira. Aux dires de Mohamed Aly Bathily, avocat du Dr. Oumar Mariko : « Le procès a été renvoyé au 18 mai prochain pour défaut de citation de certaines personnes poursuivies avec Oumar Mariko. On n’a pas dans le dossier la notification de l’audience d’aujourd’hui (mardi 15 février) à ces personnes. Celles-ci sont censées ne pas savoir que leur jugement était prévu pour ce jour ».Fin connaisseur de droit malien, l’ex-ministre Bathily rappelle que les juges doivent procéder à la vérification de  tout cela avant l’ouverture de l’audience, pour éviter  que le jugement ne se fasse pas à l’insu des personnes citées dans l’affaire. « Si une personne ou des personnes apparaissent dans le dossier comme n’ayant pas reçu la notification de la date du procès, ajoute l’avocat, il est bon de le renvoyer, parce que la procédure pénale l’exige ainsi ». Qui est cette personne qui n’a pas reçu de notification ? En réaction à cette question, Mohamed Aly Bathily a été réticent : « Je ne parle pas des personnes, je suis l’avocat du Dr. Oumar Mariko. Je m’en tiens à la personne de Mariko, je ne parle pas des autres ».

Sur les co-accusés de Mariko figure l’activiste surnommé Bouba Fané. Ce dernier ayant été détenu en prison puis libéré par la suite se trouve présentement en France. Les informations relayées font croire que l’intéressé soutienne être en danger au Mali. Bouba Fané annonce avoir été victime d’une menace de mort par des individus dont nous ignorons les noms pour l’instant. « Ce matin (mardi), nous étions tous à la barre avec l’avocat de Bouba Fané. Son avocat a sollicité le renvoi du procès au tribunal de grande instance de la commune IV. Il soutient que son client vit en dehors du Mali parce que sa vie est menacée. L’avocat précise que Bouba Fané est lui-même l’auteur d’une plainte pour menace de mort devant ce même parquet du tribunal de la commune IV », confie Mohamed Aly Bathily. Exprimant son avis sur le déroulement du procès devant ce tribunal, l’ex-ministre de la justice dit placer sa confiance en la justice. « Ça va se passer bien, moi je suis d’aplomb, j’ai la tête sur les épaules, j’ai une bonne connaissance du dossier et de la loi applicable. Je suis sûr que je serais à la hauteur ». Dans un entretien accordé à la presse, Oumar Mariko s’est porté en faux contre tout enregistrement d’appel téléphonique entre lui et l’animateur. Lequel enregistrement aurait été diffusé sur les réseaux sociaux par l’activiste Bouba Fané. « C’est un mensonge. Ils savent qu’ils ne peuvent pas vivre sans mentir », souligne Mariko. Dans cette affaire, il convient de retenir qu’un audio a été largement distillé sur les toiles, en mois de janvier dernier. À écouter ledit audio, on entend la voix du Dr. Oumar Mariko en pleine conversation téléphonique avec l’animateur Boubacar Camara. Via cet appel, on entend des propos grossiers tenus à l’égard de la personne du premier ministre Choguel Kokalla Maiga. D’où l’interpellation suivie d’un mandat de dépôt contre les trois personnes (Oumar Mariko, l’animateur Boubacar Camara et l’activiste Bouba Fané). Les propos grossiers semblent être tenus par Oumar Mariko. L’appel illégalement enregistré sera fait par l’animateur. Et la diffusion de l’audio semble être opérée par Bouba Fané. Le combat mené par les avocats leur ont permis de recouvrer leur liberté, avant la date du procès qui vient d’être reporté au 18 mai prochain.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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