Une plainte pour corruption, au Gabon, vise désormais Noureddin Bongo, le fils du président, et Cordinateur général des affaires présidentielles. A l’origine de cette plainte plusieurs organisations comme les mouvements « Ça suffit comme ça » et « Sauvons la République », la confédération syndicale Dynamique unitaire, et le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon.
La plainte se base sur des faits extrêmement récents, selon Georges Mpaga, président exécutif national du Réseau des organisations libres de la société civile, qui souhaite que des enquêtes soient ouvertes. « Nous nous basons sur un scandale qui s’est déroulé il y a bientôt une semaine. Des éléments de la gendarmerie ont arraisonné un véhicule contenant des millions. Un véhicule qui était conduit par des agents de la Garde présidentielle qui ont déclaré que cet argent appartenait à Noureddin Bongo. L’autre fait, c’est le blanchiment des capitaux. Le bâtiment abritant l’hôtel Nomad est un bâtiment public, qui a été conçu dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations. Aujourd’hui, ce bâtiment appartient à Noureddin Bongo. Noureddin Bongo est donc actionnaire dans cet hôtel, ce qui constitue une prise illégale d’intérêts. Donc, nous estimons que le fils du président de la République, qui est miraculeusement propulsé à la fonction de Coordinateur des affaires présidentielles, doit répondre de ces actes devant la justice, doit être poursuivi par les juridictions compétentes. L’opération anticorruption est une opération qui doit être impartiale, qui doit être orientée sur tous les criminels financiers, y compris ceux de la famille Bongo. »
« C’est un coup de com’ »
Du côté des autorités gabonaises, on dénonce une opération de communication de la part de ces organisations et syndicat, et des rumeurs infondées.
« La seule réaction qu’il y a réellement à voir, c’est qu’on ne peut pas la prendre au sérieux, nous explique Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence gabonaise. C’est-à-dire que cette plainte devant la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite se base sur des faits qui se seraient prétendument déroulés dans la nuit du 6 janvier de mémoire. Ces faits, qui sont décrits d’ailleurs, sont une espèce de ‘fake news’ qui a été créée sur des réseaux sociaux la semaine dernière, qui n’ont aucune preuve légale. J’imagine que les associations en question et syndicats en question sont incapables de produire, ne serait-ce qu’un procès-verbal pour prouver les faits qu’ils avancent. Donc, encore une fois, c’est un concept qu’on connait un peu ici, c’est un joli coup de com’ qui ne mènera, encore une fois, à rien, qui ternit plus l’image du pays que de la personne incriminée et qui n’a aucun impact ».
Source : rfi