S’il y a une chose qui fait l’unanimité, c’est la nécessité de garantir la pérennité du programme des logements sociaux.
Depuis sa création en 1996, l’Office malien de l’habitat (OMH) a mené de nombreux projets de construction de logements sociaux, permettant ainsi à des milliers de familles d’accéder à un logement décent et abordable. Ces réalisations ont non seulement contribué à résoudre des problèmes d’habitat, mais ont également permis de dynamiser le secteur du bâtiment et à créer des milliers d’emplois.
Parallèlement aux activités de construction, l’OMH sensibilise les bénéficiaires à l’importance de préserver leur environnement et à adopter des comportements responsables. De même, il joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre de la politique de l’habitat au Mali. Grâce à son expertise et à son engagement, l’OMH contribue à améliorer les conditions de vie des Maliens et à bâtir un avenir plus promoteur.
Etablissement public à caractère administratif, l’Office malien de l’habitat a pour mission de mener des actions tendant à la promotion de l’habitat collectif et individuel et de créer les conditions favorables au financement de programmes d’opérations immobilières.
A ce titre, il est chargé de :
- Soutenir la promotion et la vulgarisation des matériaux locaux de construction à travers la participation au financement de la recherche ;
- Participer au capital de toute société ou agence intervenant dans le domaine de l’habitat ;
- Participer au financement des infrastructures et équipements de base retenus dans le cadre d’opérations d’habitat socio-économique.
Le programme des logements est devenu tellement important et si attendu des populations que le gouvernement a autorisé l’OMH à travers un plan de restructuration assorti d’une convention et d’un protocole de procéder à la cession directe de certains logements parmi d’autres mesures. Une opération qui, du reste a été un franc succès compte tenu du grand engouement qu’a suscité la cession directe des logements.
Environ 1946 dossiers ont été réceptionnés entre le 8 juillet et le 9 août 2024 (un mois) par la commission mise en place pour la circonstance. Elle travaille d’arrache-pied pour le dépouillement des dossiers à l’issue duquel la liste des heureux bénéficiaires sera officiellement rendue public. Rien que par le nombre d’offres d’achat pendant cette opération de cession directe des logements, l’on peut affirmer sans risque de se tromper, combien le besoin est crucial en matière de logement dans notre pays.
Malgré les avancées enregistrées, l’OMH doit faire face à de nombreux défis dans la gestion des logements sociaux :
1-Le paiement des loyers : Aujourd’hui, en dépit des campagnes de sensibilisation, le nombre élevé des impayés est l’un des talons d’Achille auquel la structure est confrontée. Pourtant, en signant le contrat, les bénéficiaires s’engagent à respecter ses clauses qui stipulent que “le défaut de paiement d’une mensualité entraîne l’expulsion et le retrait du logement“. Nonobstant cette disposition, de nombreux bénéficiaires accumulent des arriérés d’impayés, mettant en péril la pérennité du programme des logements sociaux.
Face à cette situation, l’Etat a décidé d’agir pour ne pas compromettre le programme. Dans ce cadre, l’Office malien de l’habitat sous l’autorité du ministère en charge de l’Habitat se trouve dans l’obligation d’expulser sans délai les mauvais payeurs avisés depuis longtemps.
2-Location des logements à des tiers : Contrairement à la vocation des logementssociaux, certains bénéficiaires s’évertuent à les mettre en location. Ce qui est contraire au décret n°2015-0351/PRM du 8 mai 2015 relatif à la gestion des logements sociaux. Suivant ce décret, les bénéficiaires qui s’adonnent à de telle pratique ou proposition peuvent se voir expulser et le logement retiré et réattribué.
3-Tentative de vente des logements par certains bénéficiaires : En dépit des clauses contractuelles prévoyant la résiliation du bail en cas de non-paiement de la mensualité, il a été donné de constater que certains bénéficiaires se proposent de vendre leur logement. Or, ils n’ont ni titre ni qualité. Les logements sociaux ne peuvent nullement être vendus par le bénéficiaire lui-même lié par un contrat de location-vente.
4-Changement de vocation : L’utilisation des logements sociaux à d’autres fins (jardin, école, clinique, restaurant…) autre que l’habitation est formellement interdite car, constituant une violation manifeste des dispositions légales. Les logements sociaux sont exclusivement destinés à être habités et ne doivent en aucune manière être détournés de leur usage initial.
5-Occupation illicite : L’autre défi et non des moindres, reste et demeure l’occupation illicite des sites dédiés à la réalisation des logements sociaux. Pour venir à bout de ce problème récurrent, des missions de patrouilles des brigades sont régulièrement déployées sur le terrain.
En perspectives, l’OMH entend travailler pour améliorer l’accès au logement du plus grand nombre de Maliens. Certes, les défis restent nombreux mais ne sont guère insurmontables avec l’accompagnement des plus hautes autorités de la Transition.
Section communication Office malien de l’habitat (OMH)