Face à la menace d’une éventuelle intervention militaire de la Cédéao à Niamey, le porte-parole du gouvernement malien, le Colonel Abdoulaye Maïga, en visite lundi à Niamey, estime que l’organisation régionale « se trompe lourdement » d’interlocuteur.

A la tête d’une délégation officielle conjointe de haut niveau dépêchée à Niamey lundi par le Burkina Faso et le Niger, le Colonel Abdoulaye Maïga, rapporte ActuNiger ainsi que plusieurs autres sources, s’est exprimé suite à une réunion à huis-clos avec les membres CNSP, la junte qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum au Niger.

« Cela fait 10 ans que le Mali, le Burkina et le Niger gèrent les conséquences socio-économiques, politiques, humanitaires et sécuritaires de l’aventure hasardeuse de l’OTAN en Libye », a rappelé le ministre d’Etat malien en charge de l’administration.

Abdoulaye Maïga de demander si nous acceptons « une autre aventure de même au Niger ». « Les présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont dit non et non. Nous n’acceptons pas une intervention militaire au Niger. Il en va de notre survie. Les chefs de l’État malien et burkinabè ont pris la ferme décision de laisser des actifs et non de passifs à la génération future », a-t-il ajouté.

Alors que la Cédéao brandit une menace d’intervention militaire à Niamey pour rétablir le président déchu, l’officier malien « pense que la CEDEAO se trompe lourdement de destinataire », qu’elle ferait mieux  « d’adresser ces ultimatums aux groupes terroristes. Cela fait dix (10) ans que nous attendons cela », a lancé le Colonel Abdoulaye Maïga.

icilome