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Moussa Mara, Moussa Sinko Et Dramane Dembélé : Ces jeunes qui n’incarnent pas le changement

Depuis un certain temps, les Maliens aspirent à un changement. S’il s’agit d’un changement générationnel,          Oui, les trois susmentionnés peuvent faire l’affaire. Mais s’il s’agit d’un changement de système, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, l’ex-général Moussa Sinko Coulibaly et l’ancien ministre Dramane Dembélé sont disqualifiés.

Haineux pour les uns et offensants pour les autres, ils sont nombreux les jeunes loups politiques aux dents longues à confondre vitesse et précipitation. Ces marchands d’illusions, jouant à l’intelligent, tente de tromper la vigilance de certains de leurs compatriotes à travers des discours populistes. Avec des slogans tels : « nous voulons le changement ». Entretenant le flou autour de cette devise, ils oublient que le changement n’est pas une question d’âge ou de génération. Il s’agit plutôt d’question de mentalité et de moralité. Car, parmi les jeunes, on trouve des conservateurs. Certains sont plus vieux dans leur mentalité qu’IBK et Soumaïla Cissé. A suivre le cursus de Moussa Mara, Moussa Sinko Coulibaly et Dramane Dembélé, on arrive à la conclusion qu’ils sont de la vieille école politique. Il n’y a rien à espérer d’eux.

Le cas Mara

Parlant de l’ex-PM Moussa Mara, par ailleurs président de Yelema, il n’inspire aucunement confiance. Comme l’indique le nom de son parti, Yelema (changement), il est l’incarnation du changement. Personne ne sait ce que ce jeune politique veut, y compris lui-même.

Ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville du 5 septembre 2013 au 5 avril 2014, il devient Premier ministre à 39 ans le 5 avril 2014.  A ces postes juteux, Mara était membre actif de la Convention des partis politiques de la majorité jusqu’à son limogeage en 2015. Ainsi, il mène une rébellion sournoise  contre le régime. Tout de même, il continue à affirmer du bout des lèvres son soutient au chef de l’Etat jusqu’en novembre 2018, où il décidera d’arrêter tout soutien au Président IBK lors du 2èmecongrès ordinaire de son parti, tenu à Mopti. Là encore, il annonce qu’il n’appartient ni à la majorité encore moins à l’opposition. Ce manque de vision de Mara fait douter plus d’un Malien, même au niveau des associations réputées proches de lui.

Moussa Sinko

S’agissant du général démissionnaire, Moussa Sinko Coulibaly, il est un illustre inconnu qui fait un saut dans la marre politique. Avec beaucoup de diplômes pour moins de résultats militaires, il a le mérite d’avoir été le patron du cabinet du capitaine Amadou Aya Sanogo, chef de la junte militaire qui a renversé le régime Amadou Toumani Touré ayant occasionné la chute des trois régions du nord du Mali en trois jours. Devenu ministre de l’Administration territoriale sous le régime d’exception dirigé par le Pr Dioncounda Traoré, le Colonel d’alors, Moussa Sinko, de par sa naïveté, s’est permis de commenter les premières tendances des résultats de la présidentielle de 2013. Il s’exprimait en ces termes : « si cette tendance se confirmait, il n’y aurait pas de second tour ». Cette déclaration hâtive a failli créer une crise politique dans l’entre deux tours du scrutin. Car, le camp du candidat qui suivait IBK au classement n’avait plus confiance en un ministre qui passait à ses yeux pour un juge et partie. Mais la raison et le patriotisme des acteurs politiques ont fini par prendre le dessus. Longtemps confiné entre les murs de la direction de l’Ecole de maintien de la paix, selon certaines indiscrétions, Moussa Sinko voulait plus avec le régime. Puisque les choses tardaient à venir, expliquent les même sources, il a décidé d’abandonner ses frères d’armes qui se battent pour la nation, au profit de la politique. Quel crédit à accorder à un officier supérieur qui quitte l’armée en temps de crise. Fut-il pour apporter sa contribution quand tout le monde sait qu’il a eu toutes les occasions de le faire pendant la transition de 2013. Là encore, le jeune officier a commis une erreur. C’est à partir des locaux de la direction de l’Ecole de maintien de paix qu’il dirigeait qu’il commença ces invectives  contre le régime. Non porteur de projet de société, en attendant l’ouverture des campagnes pour la présidentielle, Coulibaly n’apporte rien, ne propose rien. Au lancement de son mouvement, il s’est résolu à jouer un disque rayé, ne demandant que la démission du Président IBK. Cette chanson déjà connue aurait laissé  l’assistance sur sa faim.

Dramane Dembélé

Quant à Dramane Dembélé,   cet éternel apprenti politique est perçu aux yeux du public comme un frimer. Personne ne compte sur lui pour apporter un quelconque changement. Ce jeune impopulaire ayant fuit les adversités politiques internes de son parti en commune VI pour aller se casser les dents dans sa ville natale de Ségou  n’a rien n’à prouver aux Maliens. Débris du contenu de la vielle marmite de l’Adema, il ne produira que ce qu’on lui a appris.   Directeur  national de la géologie et des mines (2005-2010), le passage de  Dramane Dembélé à la tête de cette structure reste à redire. Membre du bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), il rejoint l’Adema-Pasj (Parti africain pour la solidarité et la justice), où il gravit les échelons jusqu’à devenir, en 2008, secrétaire chargé des mines et de l’industrie dans le comité exécutif. Grâce au système qu’il  prétend dénoncer, il a eu un point d’orgue de cette carrière partisane lui permettant d’être désigné  candidat de l’Adema à l’élection présidentielle de 2013. Ayant appelé à voter pour Ibrahim Boubacar Kéita au second tour, Dramane Dembélé est récompensé. Il signe son entrée dans le gouvernement au poste de ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. Avant d’être limogé. N’ayant pas encore gobé cette éviction, il ne pardonne pas à son ancien bienfaiteur (IBK). En clair, dans une posture de vengeance, Dramane Dembélé a du mal à faire passer son message, parce qu’il n’est pas pris au sérieux par nombre des Maliens.

Madou COULOU

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