Ils ont été accueillis par une forte délégation conduite par le chef de cabinet du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine (MMEIA), Moussa Aliou Koné et des membres de l’Organisation mondiale pour la migration (OIM). Selon M. Koné, les retournés volontaires sont tous des jeunes hommes venant directement de certaines prisons de la Libye. Dans le lot, il y a aucune femme, ni d’enfant.
Au total, c’est le retour de 180 jeunes au bercail qui était prévu, mais à cause de la situation difficile en Libye, seulement 137 ont pu embarquer pour Bamako. « Ils devaient tous prendre un visa de sorti estimer à 150 000 F CFA. Malheureusement, ils n’avaient pas tous ce moyen », a expliqué M. Koné.
Selon Daba Sanogo, un jeune retourné originaire de la région de Sikasso, « la Libye est un enfer et je déconseille tous les jeunes maliens et africains de s’y aventurer ». Moussa Camara, un autre rescapé, témoigne : « J’ai été emprisonné car je voulais juste traverser le pays. Comme beaucoup de jeunes revenus ce soir, nous avons vécu un véritable calvaire. Personnellement j’ai fait dix-huit jours en prison. On mangeait une fois par jour, tous les 18h. On nous frappait et certains y ont même été violés. Je demande à l’Etat de créer de l’emploi pour les jeunes, c’est le manque d’emploi qui nous a poussé vers la migration».
Le chef de cabinet du MMEIA a invité les migrants maliens en détresse en Libye qui désirent retourner au bercail à s’inscrire auprès de l’ambassade pour faciliter leur retour. Il a promis de régler la situation du visa de retour avec les autorités libyennes dans le plus bref délai et conseille aux jeunes de renoncer à l’immigration irrégulière.
Source: Koulouba.com