« Il faut qu'(Emmanuel Macron) prenne conscience de la souffrance sociale et y apporte des réponses très fortes et immédiates », a-t-elle affirmé à Bruxelles en marge d’un meeting avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, et l’ex-conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche Steve Bannon, sur le Pacte mondial sur les migrations.
« J’appelle une nouvelle fois le président de la République à tenir compte de la souffrance qui est exprimée et à apporter une réponse, à sortir de l’Élysée, à arrêter de se claquemurer, de s’enfermer à l’Élysée », a-t-elle insisté. « La réponse du président de la République ne peut pas être que sécuritaire ».
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi en France lors d’une nouvelle journée de mobilisation à haut risque du mouvement populaire des « gilets jaunes », des rassemblements calmes en région mais émaillés de heurts à Paris, où des véhicules blindés sont entrés en action.
La police a annoncé avoir procédé à près de 1.000 interpellations sur l’ensemble du territoire en début d’après-midi.
Mme Le Pen s’est refusée à « commenter les interpellations ». « S’il y a moins de violences (que lors de la précédente manifestation le 1er décembre, NDLR), bien sûr, je suis le première a m’en réjouir », a-t-elle dit.
Steve Bannon a lui estimé que les « gilets jaunes » étaient « exactement le même genre de personnes qui ont voté » pour le président américain ou le Brexit. Ils « croient en l’Etat nation et à la valeur de la citoyenneté dans l’Etat nation », a-t-il affirmé.
(©AFP / 08 décembre 2018 17h36)