La marche du 05 juin 2020 à Bamako a mobilisé des milliers de maliens qui souhaitent le départ du président de la république. Ils sont sortis avec des slogans et des pancartes à la main, certains criaient : « IBK démissionne ».
Cette marche est à apprécier à sa juste valeur d’autant plus que ce sont des maliens qui sont sortis pour faire valoir leurs opinions. Les maliens ont devoir de chercher à savoir ce qu’ils veulent dans leur vie. On a l’impression que les maliens aiment la souffrance et ne savent pas quand il faut mener une lutte noble. Depuis le départ de Modibo Keita, premier président du Mali, à nos jours, les maliens dans la rhétorique du regret du passé. C’est le peuple qui se meut dans les émotions avec une intelligence qui ne les permet d’avoir des objectifs de vie.
Au lieu de regretter le pouvoir d’IBK, il ne fallait pas accepter sa réélection en 2018. Le premier mandat du président fondateur n’a pas l’unanimité parmi les maliens. Il y a trop de grèves et personne n’a cru que malgré les dénonciations faites par les différents mouvements socio politiques à l’égard du pouvoir d’IBK durant son mandat, il n’aura pas un deuxième. Depuis que le président IBK avait commencé à déraper durant son premier mandat, c’est en ce moment qu’il fallait chercher à le redresser.
Sur un autre plan, une lutte noble au Mali, c’est de chercher une solution aux problèmes du Mali et non d’indexer les personnes qui viennent et passent. Les systèmes de mauvaise gouvernance sont mis en place par les politiciens en complicité avec la population qui pense que le problème du pays n’engage pas leur responsabilité. Si chacun cherche à connaître son droit et son devoir, on n’aura pas besoin d’organiser des marches. Chers maliens, chaque lutte citoyenne a son temps.
Yacouba Dao
L’Aube d’Afrique