Dans un communiqué en date du 27 mai, le gouvernement de Transition du Mali s’est défendu contre ce qu’il a qualifié de “désinformation” à la suite d’une série d’actions menée par les Etats-Unis d’Amérique.
Après la France, l’on assiste ces derniers temps à des passes d’arme entre le gouvernement du Mali et celui des Etats-Unis d’Amérique. Au regard de la réaction des autorités maliennes, la partie américaine serait la première à lancer les hostilités avec cette accusation du porte-parole du département d’Etat américain qui, au cours d’un point de presse, a laissé entendre que Mali a “joué un rôle pour faciliter la fourniture d’armes” à un pays européen en conflit avec son voisin. Une accusation battue en brèche par le Mali qui dit avoir “observé la stricte neutralité lorsque les aspects substantiels étaient examinés”.
Après ces premières prises de bec, le feu qui couvait s’est de nouveau attisé à la suite de la publication d’un rapport par l’Organisation des Nations unies sur une offensive menée à Moura dans la région de Mopti. En se basant sur ledit rapport qui accable l’armée malienne, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Mali, aurait imposé des restrictions de visas à deux officiers maliens.
Une accusation de trop pour le gouvernement de Transition qui a aussitôt fait savoir sa stupéfaction quant à “la décision unilatérale du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique pour des actes présumés, sur l’unique fondement du rapport des Nations unies sans attendre la conclusion des enquêtes judiciaires menées par les autorités maliennes”.
Une attitude des Etats-Unis d’Amérique que le gouvernement du Mali explique avoir été précédée de leur refus de livrer en 2021, un avion de l’armée de l’air malienne “le Casa”. “Le gouvernement de la Transition est contrarié par ces actions qui impactent négativement la coopération bilatérale”, regrettent les autorités maliennes.
Enfin, le gouvernement de la Transition lance un appel au gouvernement des Etats-Unis d’Amérique pour “l’arrêt de la campagne de désinformation contre le Mali” et l’invite à “respecter les trois principes définis par le colonel Assimi Goïta et qui guident l’action du Mali : le respect de la souveraineté malienne ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts du Peuple dans toutes les décisions”.
A Cissouma
Mali Tribune