Le président de la Transition malienne, Assimi Goïta, s’est entretenu par téléphone avec le chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine, au lendemain de la réception de nouveaux équipements militaires livrés par Moscou. L’information a été partagée par le dirigeant malien.
Revenant sur son échange avec le dirigeant russe, le chef de la junte militaire au pouvoir au Mali, le Colonel Assimi Goïta, a déclaré sur son compte Twitter : «Nous avons évoqué l’appui de la Fédération de Russie à la transition politique malienne et j’ai salué la qualité de notre partenariat respectueux de la souveraineté du Mali et des aspirations de sa population».
Cette sortie intervient au lendemain de la fourniture par le gouvernement russe de matériel militaire au Mali, composé entre autres de cinq avions de chasse, d’un hélicoptère de combat, d’un avion de transport tactique de type Airbus Casa 295 ainsi que d’autres armes de guerre et des munitions. Il ne s’agit pas de la première livraison de matériel militaire que Bamako reçoit de Moscou.
En effet, lundi 18 avril 2022, le chef d’état-major général des armées maliennes, le général de division Oumar Diarra, avait réceptionné «2 hélicoptères de combat et des radars de surveillance» de fabrication russe. Le 31 mars dernier, une autre livraison composée de deux hélicoptères de fabrication russe de type MI-35P, des radars, des armes de guerre, des munitions et du matériel roulant avait été faite par Moscou.
Sans compter la réception faite début octobre dernier, alors que la Russie livrait au Mali quatre hélicoptères de type MI-171, des armes de guerre et une grande quantité de munitions. Ces livraisons d’armement s’effectuent dans un contexte tendu au Mali où les attaques des groupes armés sont récurrentes et se font de plus en plus meurtrières.
Un nouveau bilan, fourni ce mercredi 10 août 2022, d’une attaque survenue, il y a trois jours, à Tessit, fait en effet état de la mort de 42 soldats maliens. Un assaut imputé au groupe Etat islamique au Grand Sahara. Selon l’état-major malien, les assaillants, appuyés par des drones et équipés d’une lourde artillerie, ont fait «usage d’explosifs et de véhicules piégés»