Nommé Premier ministre par le feu président Ibrahim Boubacar Keita en 2017, mais a démissionné en avril 2019 à la suite d’un massacre dans la région centrale du pays, Soumeylou Boubèye Maïga, est décédé ce lundi 21 mars à l’âge de 67 ans à Bamako. L’ex-chef du gouvernement malien est mort alors qu’il était en détention dans une affaire de fraude présumée. Il est décédé dans une clinique à Bamako entouré de gardes, selon des membres de sa famille. Il avait été transféré en décembre dans une clinique de Bamako où il est décédé lundi.
Sa femme avait saisi ce mois le colonel Assimi Goïta, dans une lettre ouverte sur son état de santé qui nécessitait un transfert à l’étranger. Le Premier ministre avait été arrêté en août 2021, après la venue des militaires au pouvoir, pour des accusations liées à l’achat d’un avion pour le président Ibrahim Boubacar Keita en 2014 alors qu’il était ministre de la Défense. Son arrestation suite à une convocation de la Cour suprême était également liée à l’achat de matériel militaire, selon les médias locaux.
L’affaire avait été classée en 2018
En octobre 2014, le Bureau du vérificateur général du Mali a révélé que les transactions impliquaient un cas de détournement de fonds d’une valeur de 9,3 milliards de francs CFA. Maïga, a donc fait face à des accusations de faux, corruption, favoritisme, abus de confiance et trafic d’influence. Le Vérificateur général avait mis au jour des cas de surfacturation ainsi que de nombreuses anomalies dans le processus d’approvisionnement. L’affaire avait été classée en 2018 mais a été rouverte en 2020.
Maïga aurait été un proche allié de l’ancien président Keita, qui a été renversé par le colonel Assimi Goïta en août 2020. Maïga a été arrêté en même temps que l’ancien ministre de l’Economie Bouaré Fily Sissoko, qui a été inculpé d’atteintes aux biens publics, de faux, de favoritisme, de népotisme et de corruption par les autorités militaires au pouvoir qui ne sont pas encore clair sur la durée de la transition.
Source: lanouvelletribune