La Haute-commissaire aux droits de l’homme des nations unies, dit regretter l’impact des sanctions de la Cédéao et l’uémoa sur les Maliens ordinaires. Déclaration faite mardi dernier devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Pour Michelle Bachelet ce sont les civils qui subissent le plus les conséquences de l’embargo imposé au pays. La cheffe des droits de l’homme de l‘ONU regrette aussi la tension persistante entre les autorités de la Transition et plusieurs partenaires régionaux et internationaux. Elle demande au gouvernement de travailler de manière constructive avec lesdits partenaires et faire ainsi avancer les droits des citoyens.
Michelle Bachelet a indiqué qu’« il est essentiel d’assurer une transition rapide vers la démocratie et un retour complet à l’ordre constitutionnel ». Sur le plan sécuritaire, elle affirme que l’environnement sécuritaire au Mali reste précaire. Cela, en dépit d’une légère réduction du nombre d’incidents sécuritaires, dit-elle.
La patronne du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU fait état de la poursuite des attaques contre les civils, les disparitions forcées et les enlèvements qui ont plus que doublé en 2021.
L’économie considérablement impactée, à la longue
Deux mois après les sanctions contre le Mali par la Cédéao et l’uemoa, difficile d’en dire sur les discussions entre les parties. Une mission de la Cédéao a séjourné à Bamako il y a quelques semaines. Dirigée par l’ex Président nigérian Goodluck Jonathan, la délégation n’a pas pu trouver un accord avec les autorités du Mali. Le médiateur de la Cédéao a toutefois indiqué que les échanges ont été fructueux et qu’ils vont se poursuivre.
« Les sanctions sur le Mali pourraient à la longue impacter de façon considérable l’économie du pays ». C’est ce qu’affirme l’économiste Modibo Mao Makalou. Selon lui, le ratio de 312 Milliards que la BECEAO a accordée au Mali, ne permettra pas l’approvisionnement des banques maliennes.
Source: studiotamani