Au Mali, les imams ont appelé à la suppression de la laïcité dans la nouvelle constitution qui continue de faire du bruit dans les médias, après la langue française qui perdrait son statut officiel, la laïcité aussi, comme un souvenir français, serait supprimée de la Constitution de la République malienne, a rapporté mercredi l’IRNA.
Selon la source, les autorités islamiques maliennes ont demandé au gouvernement de ce pays de supprimer la laïcité dans la nouvelle Constitution de la République malienne.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement indépendantiste et panafricain au Mali, plusieurs gestes anti-français se produisent dans ce pays sahélien : les manifestations populaires anticolonialistes, l’expulsion de l’armée française, les affrontements diplomatiques Bamako-Paris, et la suppression du statut officiel de la langue française.
Le 7 mai, plusieurs associations ont réagi contre le caractère laïc du nouveau projet de Constitution.
Plusieurs associations islamiques maliennes ont pressé le colonel Assimi Goïta, de préserver les valeurs religieuses et sociétales dans la nouvelle constitution.
La population malienne est musulmane dans son immense majorité. La Ligue malienne des imams et érudits (Limama), une influente organisation de responsables religieux, avait déjà appelé les fidèles à s’opposer au projet de la laïcisation du Mali applaudi par l’Elysée.
La liste des signataires se compose de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’influent imam Mahmoud Dicko.
Les associations signataires de cette déclaration disent s’unir dans un « Mouvement de soutien à la Limama contre la laïcité ». Elles affirment la nécessité d’adapter la Constitution aux valeurs religieuses et sociétales. Elles sont aussi convaincues qu’il ne saurait y avoir de vraie refondation possible au Mali, vieille terre d’Islam, sans référence à Allah. ACP/KKP
ACP/IRNA