Malgré les sanctions économiques auxquelles il est confronté, le gouvernement malien essaie de mener plusieurs actions afin de préserver le pouvoir d’achat des populations maliennes. Ces mesures coûtent beaucoup d’argent à l’Etat.
Le gouvernement malien prévoit la perte de plus de 350,7 millions de dollars, d’ici la fin de l’année à cause de la hausse des prix des produits pétroliers. L’information émane d’un communiqué du ministère malien de l’Economie et des Finances publié sur facebook, ce mercredi 8 juin.
Cette perte de recettes provient des subventions que les autorités maliennes ont mis en place, afin de maîtriser la tendance haussière des prix. Face à une nouvelle hausse du supercarburant et du gasoil annoncée ce mercredi, le gouvernement a expliqué que sans ces subventions, les prix auraient été bien plus élevés.
« Il convient de noter que malgré cette hausse, le gouvernement continue de subventionner le supercarburant et le gasoil, dont les prix de revient non subventionnés devraient être arrêtés respectivement à 1024 FCFA et à 1039 FCFA, le litre à la pompe », fait savoir le communiqué.
Le prix du supercarburant est passé de 762 FCFA (1,24 $) à 811 FCFA (1,32 $) et celui du gasoil de 760 FCFA (1,23 $) à 809 FCFA (1,31 $). Cette augmentation des prix intervient alors que le Mali est toujours sous le joug des sanctions économiques de la CEDEAO. Bamako essaie toutefois d’entreprendre plusieurs initiatives, afin de maîtriser la flambée des prix dans le pays. En mai dernier, les autorités du pays avaient déjà annoncé une augmentation de la subvention destinée à l’achat d’intrants pour la campagne agricole 2022/2023 qui passe de 24 à 27 millions de dollars.
Pour rappel, le mercredi 25 mai, le ministre malien de l’Economie et des Finances, Alousseni Sanou, avait révélé que le pays s’apprêtait à signer plusieurs accords commerciaux avec la Russie qui est un grand producteur de pétrole, en vue d’un approvisionnement du pays.
Jean-Marc Gogbeu