L’armée malienne a annoncé samedi qu’elle avait pris le « contrôle total » d’Anéfis, une ville située au nord-est du Mali et considérée comme une étape vers Kidal, un bastion de la rébellion touareg qui s’est réarmée contre le gouvernement central.
L’annonce a été faite par le biais d’un communiqué publié sur les médias sociaux, où l’armée malienne a affirmé que les forces armées maliennes (FAMa) avaient conquis entièrement la ville d’Anéfis tôt samedi matin.
Des évaluations supplémentaires sont en cours pour évaluer la situation. Le communiqué a également appelé la population à maintenir le calme et a assuré que des mesures étaient en place pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens.
Anéfis se trouve à environ 112 kilomètres au sud de Kidal, qui représente le bastion de la rébellion touareg dans le nord-est du Mali. Un porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes séparatistes touaregs, a confirmé que la ville d’Anéfis était désormais sous le contrôle du gouvernement, selon des médias.
Il est à noter qu’un convoi de l’armée malienne, comprenant de nombreux véhicules et des véhicules blindés, avait quitté Gao en direction de Kidal le lundi précédent, mais il avait depuis lors été la cible d’attaques de groupes armés.
En outre, le pouvoir militaire a prévu de prendre le contrôle du camp de l’ONU à Kidal en novembre, ce qui constitue un enjeu majeur dans le conflit ravivé entre l’État central et la rébellion touareg.
Kidal est la ville où la rébellion touareg a repris les hostilités contre l’armée nationale en août, avec le début du retrait de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma). Cette mission avait entamé le transfert de ses camps dans le nord aux autorités maliennes après dix ans de déploiement.
La « deuxième phase » de ces transferts concerne les camps de Tessalit, d’Aguelhok et de Douentza en octobre, puis les camps d’Ansongo, de Mopti et de Kidal en novembre. Après cela, il ne restera plus que les emprises de Gao, Tombouctou et Bamako, qui seront utilisées pour liquider la présence de la Minusma au-delà du 1er janvier, selon les informations fournies par le directeur des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères.
Le nord du Mali est devenu le théâtre d’une intensification des combats contre l’armée depuis fin août, en parallèle avec le retrait de la mission de l’ONU, qui a été poussée à quitter le pays par les autorités maliennes.
sahel-intelligence