La Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’est déclarée ce lundi “très préoccupée” par la montée de la violence dans la région de Ménaka (nord) et de ses conséquences sur la protection des civils dont une quarantaine ont été tués la semaine dernière.
Dans un communiqué, la MINUSMA a “recueilli des allégations d’abus sérieux des droits de l’Homme contre les civils qui ont contribué à aggraver les tensions entre les communautés locales”.
Elle a rappelé que, entre le 26 et le 27 avril 2018, deux attaques armées ont été rapportées contre les campements d’Aklaz et d’Awakassa dans la région de Ménaka. “Au moins 47 personnes auraient été tuées”.
“Bien que les circonstances précises de ces attaques et de la mort de ces personnes ne soient pas encore déterminées, les premières informations à la disposition de la MINUSMA indiquent qu’au moins dans le campement d’Awakassa, les personnes auraient été tuées en dehors d’une situation de combat”, a précisé le communiqué.
“Les attaques délibérées contre des civils qui ne prennent pas directement part aux hostilités peuvent être considérés comme crimes de guerre”, a averti M. Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali, cité dans le communiqué.
La MINUSMA a aussi demandé que “toutes les actions nécessaires” soient prises pour “mettre un terme” au cycle de violence et de “traduire en justice les auteurs de ces crimes abominables”. F