Le ministère malien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a pris, mardi, des mesures visant à libérer les universités des obstacles qui rendent la vie scolaire et universitaire insupportables, a appris l’AMAP de source officielle.
Selon, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique, ces décisions s’inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre des feuilles de route et des plans d’action issus des recommandations du Forum national sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire.
Ces mesures du département en charge de l’Enseignement supérieur, “résolu à endiguer l’insécurité qui gangrène le milieu scolaire et universitaire, portent sur la libération des domaines universitaires des occupations illégales, notamment les parkings, les gargotes, les kiosques dans un délai d’un mois, l’organisation de patrouilles et des fouilles périodiques dans ces cités et la dénonciation des protocoles signés entre l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et le Centre national des oeuvres universtaires (CENOU), y compris la mise en place des Groupes de sécurité universitaires (GSU).
A ces dispositions, s’ajoute l’opérationalisation des postes de sécurité créés dans les cités universitaires. Il est prévu quatre postes pour la Cité universitaire de Kabala, trois pour la Colline de Badalabougou et un pour l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou.
Un rapport a publié, en novembre dernier, des résultats alarmants sur cette insécurité. Il a été présenté par la plateforme « Femmes du Mali », à travers le Comité de gestion de la violence dans l’espace scolaire et universitaire (CGVSU) créé au lendemain de la violence meurtrière, survenue sur le campus universitaire de Badalabougou, le 12 octobre 2020.
Selon ce document, les recettes annuelles obtenues par l’AEEM, à travers la gestion des parkings varient entre 300 et 500 millions de Fcfa. Le même document révèle que des investigations ont révélé que les revenus de l’AEEM sur les logements s’élèvent à 118 millions de Fcfa.
Le protocole d’accord signé par les autorités, en août 2011, indique le rapport du CGVSU, a retiré à l’AEEM la gestion des chambres, tout en lui accordant des avantages tels que le versement de 10% des recettes générées par les résidences, pour financer ses activités, afin de mettre fin aux différentes quêtes.
Le protocole octroyait, aussi, au syndicat estudiantin, 22 chambres dans chaque résidence universitaire, le bénéfice de 10% des frais de vente des cartes délivrées par le CENOU pour faciliter l’accès à ses services.
M D/MD
Source: Essor