Le gouvernement de transition avait annoncé le mois dernier que des “formateurs russes” étaient arrivés au Mali, sans rien dire de leur affectation, ni de leur nombre.
Cette situation a provoqué une vive réaction de la France et de ses alliés européens, qui ont mis en garde les autorités maliennes contre tout déploiement de mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner.
Bamako assure que les soldats russes arrivés au Mali sont des troupes régulières déployées dans le cadre d’un accord de défense bilatéral, en vertu duquel Moscou a également fourni du matériel à l’armée malienne.
“Nous avons acheté (à la Russie) de nouveaux avions et de l’équipement. Cela coûte beaucoup moins cher de s’entraîner sur place que d’aller là-bas. Où est le mal?”, a demandé le porte-parole de l’armée malienne interrogé par Reuters.
Le porte-parole n’a pas précisé combien de soldats russes avaient été envoyés à Tombouctou et des habitants interrogés par Reuters ont dit que bien qu’ils soient visibles dans les rues de la ville, ils ne savaient pas combien ils étaient.
Le ministère russe de la Défense n’a pas immédiatement répondu aux sollicitations de Reuters.
Les forces françaises ont quitté Tombouctou et plusieurs autres de leurs bases dans le nord du Mali le mois dernier dans le cadre de la réorganisation de l’opération Barkhane annoncée l’été dernier par le président Emmanuel Macron, qui doit se traduire par une réduction d’effectifs substantielle. (Reportage de Tiemoko Diallo, avec Polina Devitt à Moscou, écrit par Aaron Ross, version française Myriam Rivet et Tangi Salaün Editing by Gareth Jones)
Source: Reuters