La procureure de la Cour pénale internationale était à Bamako pour une visite de deux jours, mardi 17 et mercredi 18 octobre. Si Fatou Bensouda s’est montrée peu prolixe sur les affaires en cours, le ministre de la Justice malien en a dit un peu plus.
Il ne faut pas compter sur Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, pour détailler les dossiers qui, on le suppose, débordent de son bureau. L’Assemblée a donc dû se contenter de généralités, Fatou Bensouda martelant que tous les crimes étaient pris au sérieux.
Au Mali, la Cour pénale internationale est déjà auréolée d’une demi-réussite avec la condamnation d’un jihadiste malien jugé coupable de destruction des mausolées de Tombouctou. Un verdict qui n’avait pas convaincu les associations de défense des droits de l’homme, alors que de nombreux soupçons de violences sexuelles pesaient sur l’accusé, mais n’avaient pas été retenus parmi les chefs d’accusation.
La procureure est revenue sur cette affaire. « Tombouctou était le cœur de nos investigations. C’était extrêmement important que des crimes de cette nature soient mis en lumière. Car cela arrive ailleurs, et dans le contexte malien il était important de montrer que c’était des crimes importants. Je ne suis pas en mesure de vous parler d’autres procédures en cours contre al-Mahdi. Mais tout ce que je peux vous dire, c’est que la Cour enquête sur d’autres crimes relatifs au Mali », a-t-elle confirmé.
Le ministre de la Justice du Mali s’est montré un peu plus précis en rappelant par exemple le cas du massacre de plus de 150 soldats maliens à Aguelhoc en 2012 par les jihadistes, et a promis que la justice rattraperait les coupables, que ce soit au Mali ou devant la Cour pénale internationale.
RFI