Cette journée des casques bleus intervient alors que le mandat de la Minusma, (la mission multidimensionnelle pour la stabilisation du Mali) devrait être bientôt renouvelé. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a indiqué que cette cérémonie est une reconnaissance approfondie aux 87 000 membres du personnel civil, militaire et de police sous la bannière de l’ONU à travers le monde.
Au Mali, 257 casques bleus ont trouvé la mort de 2013 à nos jours. Ce qui fait d’elle, la Mission de paix la plus dangereuse pour les Casques bleus a indiqué la Minusma, dans un communiqué. La mission onusienne rappelle que « du déploiement de la première mission en 1948 à nos jours, plus de 4 000 militaires, agents de police et civils ont perdu la vie à travers le monde ».
Des opérations de maintien de paix, de plus en plus dangereuses
Le secrétaire général de l’ONU a souligné que la multiplication des violences à l’égard des casques bleus a rendu leur travail encore plus dangereux. « Aujourd’hui et chaque jour, nous saluons le dévouement avec lequel ils aident les sociétés à se détourner des conflits et à s’engager sur la voie d’un avenir plus pacifique et prospère, pour tous et toutes » a-t-il martelé.
Les autorités maliennes ont annoncé que le mandat de la Minusma sera renouvelé. Devant le Conseil National de Transition, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga a déclaré que des dispositions seront prises pour réadapter le mandat au contexte actuel sans plus de précisions.
Vers des casques bleus exclusivement africains ?
Le chercheur au centre d’analyse sur la gouvernance et la sécurité au Sahel adhère à l’idée du Secrétaire Général de l’ONU qui est « la mise en place de forces africaines supervisées par les Nations unies ». Pour ce spécialiste en questions sécuritaires, il est impératif de redéfinir le mandat de la Minusma pour lutter efficacement contre le terrorisme.