L’Imam Mahmoud DICKO est sorti une nouvelle fois de sa mosquée pour se prononcer sur l’actualité sociopolitique du Mali. Invité de la grande Interview du media NewAfrican, l’imam Mahmoud DICKO semble ne pas comprendre la situation de crise que traverse le pays : ‘‘Il ne faut pas se voiler la face, nous sommes aujourd’hui dans une situation d’impasse, parce que ceux qui ont mis le pays dans cette situation et qui doivent rechercher la solution ne se remettent jamais en cause’’, a déclaré l’imam DICKO .
L’autorité morale du M5-RFP a laissé penser que ceux qui l’ont suivi hier pour apporter le changement ne veulent plus le suivre dans son projet de paix.
Répondant en premier lieu sur les attributions à lui faites par certains Maliens, l’imam Mahmoud DICKO estime qu’avant d’être imam, « je suis d’abord un citoyen malien et le sort de mon pays me préoccupe. Et ceux qui m’attribuent beaucoup de choses sont en réalité les responsables de cette situation que nous vivons, puisqu’ils n’ont plus de réponse à donner, il faut trouver des poux dans la tête des gens ici et là. Je crois que ce sont des détails c’est une façon aussi de nous distraire et moi ça ne me distrait pas ». Dans la même dynamique il ajoutera que le pays n’est pas sur le bon chemin : « Il ne faut pas se voiler la face nous sommes aujourd’hui dans une situation d’impasse…ceux qui ont mis le pays dans cette situation et qui doivent rechercher la solution ne se remettent jamais en cause. C’est l’élite politique qui a failli et cette faillite de l’Etat s’explique par leurs faillites ».
Il ajoutera que l’un des problèmes du Mali est que les fondamentaux de la République sont mis en cause. L’imam Dicko souligne que les élections annoncées peuvent être un début de solution tout en soulignant que le problème du Mali n’est pas que les élections : « Les élections on en a fait de tout le temps, on a fait même de très bonnes élections en un moment mais ça n’a pas résolu le problème parce qu’on occulte le véritable problème. On fait de la fuite en avant et ça ne marchera pas. Malheureusement la communauté internationale ne prend pas le temps de nous comprendre, elle nous juge (…)
MAHAMANE TOURE
Source: NOUVEL HORIZON