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L’opposition est dévastatrice, déstabilisatrice et putschiste:

Le constat, rassurez-vous, n’est pas de votre journal. Il a été établi, de bonne guerre, par le Chef de file de la Majorité présidentielle et leader du Parti présidentiel, le Dr Bokary TRETA, lors d’une conférence de cadres de son Parti. Une première dans l’ébullition de la situation politique et sécuritaire que vit notre pays ? Le Président du RPM l’avait déjà fait, en décembre 2016. Plus nuancé et plus subtile, l’ancien Président Alpha Oumar KONARE, auparavant, à la suite de la crise politique de 1997, avait lui estimé que « l’Opposition malienne n’est pas sérieuse ». Une opposition, un même constat à deux époques différentes… Constance ou coïncidence ?

Jean Marie Poirier (journaliste et homme politique français) nous enseigne que notre métier, le journalisme, est un manuel pratique de l’espèce humaine. « Il nous révèle les petitesses des grands hommes, la grandeur des petites gens», dit-il.
De notre pôle d’observation de la vie politique nationale, depuis deux décennies, nous nous sommes toujours inquiétés, à Info-Matin, d’une forme sournoise et hypocrite d’intolérance, d’exclusion, mais aussi d’arrogance injustifiable dans un pays d’humanité et d’humilité. Tout alignement sur une opinion, ou position d’un camp de la part d’un journaliste est pris contre une servilité mercantile. Un peu comme la loi de l’Ancien Testament : il est avec nous ou il est contre nous.
Les politiques maliens ne souffrent pas de la contradiction. Ils sont pour la plupart dans la suffisance, dans l’exclusive et dans les avatars d’un ego surdimensionné. Or, il est de constance jamais démentie que lorsqu’un leader commence à se croire supérieur aux autres, c’est souvent qu’il est déjà pire qu’eux.
La paternité et l’exclusivité du combat démocratique, de la compétence, de la probité, de la sainteté : « c’est moi ou le chaos » : tant que ça ne vient pas de moi, le pays sera dans l’impasse, tant que c’est l’autre, ce sera le pays ne sera pas en paix et ne connaîtra aucune prospérité… Ce manichéisme ne peut longtemps prospérer près de 30 ans après la Révolution.
Avant-hier, on a dit que Mountaga n’était pas digne de diriger le CNID-FYT et le Mali parce qu’il prônait le ‘’Kokadjè’’ et allait mettre tout le monde en prison ; on a dit que si le MPR accédait au pouvoir on allait prendre les armes, parce qu’il avait partie liée avec Moussa TRAORE. Pour participer à la soupe populaire, on a créé des micros partis, des partis de gestion gouvernementale … Parce qu’au Mali, personne ne crée un parti pour aller à l’opposition. En tout cas, c’est rarissime. Faute de pouvoir manger, par la faute d’un Président « carré » qui refuse l’équivoque, on déclare la guerre des 100 ans à son régime. Dans l’excès et dans la démesure !
Attaques asystématiques contre l’État traité de tous les noms ; injures quotidiennes du Chef de l’État dont la famille est traînée dans la boue, partout et en tout temps, que leur reste-t-il d’entreprendre contre IBK et sa famille hier et contre son régime et les FAMa aujourd’hui sinon que de prendre les armes comme l’autre l’avait préconisé au cas où le MPR venait à gagner les élections ?
C’est difficile l’Opposition, mais ce n’est pas une infamie. Et la politique pour paraphraser François Bayrou, ce n’est pas la guerre civile. Nous sommes tous fils de ce pays, bon Dieu !
Les hommes passent, le Mali demeure. Si l’on permet cette lapalissade. En politique les postures ne sont jamais immuables, éternelles. L’appel à l’union sacrée n’est pas une faiblesse, mais une sagesse. Mais, sera-t-il perçu et reçu comme tel ? « Entreprendre de consoler quelqu’un qui veut être inconsolable, c’est lui disputer la seule consolation qui lui reste ». Pour autant, l’histoire de la démocratie malienne doit inciter à plus de clairvoyance, de modestie et d’humilité.
Hier, le «petit monsieur » qui se prenait pour le nombril de la terre, se croyait omniscient et voulait faire de sa petitesse infinitésimale une légitimité que le peuple du Mali, dans son ignorance, refusait de rendre souveraine… Aujourd’hui il trône dans le gouvernement d’IBK et lui fait publiquement la courbette.
Point de sévérité gratuite, de satire pour caricaturer, simple constat de journaliste. Même s’il nous vaut des représailles de la part de la coterie des nouveaux courtisans ; ce n’est pas cet autre confrère taxé d’être à la solde de la France qui dira le contraire.
La répétition est pédagogique, notre métier ‘’nous révèle les petitesses des grands hommes, la grandeur des petites gens’’ ; notre petite expérience à Info-Matin nous autorise à donner notre opinion et notre jugement sur les uns et les autres : beaucoup à l’œuvre se sont révélés un cocktail explosif d’ambition, de prétention et de vanité sans borne dans une médiocrité innommable ! Hélas !
Que proposent aujourd’hui ceux qui posent en termes d’alternative : «c’est moi ou le chaos » ? Qu’est-ce qu’ils ont jusqu’ici réussi ? Qu’en est-il des casseroles sur leur parcourir ?
Il y a des pages qu’il faut tourner. Parce que toutes les pages de l’histoire du Mali ne sont pas bonnes à rouvrir. Il urge que nous regardions ensemble le demain du Mali. Il est impératif que les ambitions convergent.
C’est ensemble au chevet de notre pays qui n’est pas encore sorti du gouffre qu’on relèvera les défis sécuritaires, de la paix, de la réconciliation et de l’émergence.
L’apôtre de la non-violence qui disait ne pas aimer le mot tolérance, mais n’en trouvant pas de meilleur, estimait que « la règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents ».

PAR BERTIN DAKOUO

Source: info-matin

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