LOGEMENTS SOCIAUX/PROGRAMME DES 12566 UNITÉS DE 2015
Mobilisation des bénéficiaires de la 2ème tranche
Le collectif des bénéficiaires de la 2ème tranche des logements sociaux du programme des 12566 unités de 2015 a tenu, le samedi 19 mars 2022, une rencontre d’information et de sensibilisation. C’était à Badalabougou, devant la Maison de l’étudiant. Double objectif : inciter les autorités à aller vite dans la publication de la liste de la 2ème tranche. Secundo : rassurer les membres du collectif quant à leur maintien dans leurs droits.
Les membres du collectif des bénéficiaires de la 2ème tranche des Logements sociaux du programme des 12566 unités de 2015 n’entendent pas relâcher la pression. Au cours de la rencontre qu’ils ont tenue, le 19 mars, ils ont interpellé les autorités de la Transition pour que l’ensemble des bénéficiaires puissent aller faire le mois de ramadan dans leurs maisons. La mobilisation continue donc. C’est le mot d’ordre du collectif qui a expliqué avoir pris contact avec les autorités après l’annulation de la première liste. « L’abrogation est une procédure normale. Après cette abrogation, une nouvelle commission a été mise en place pour corriger les anomalies, donc, pour le moment, on est rassurés sur l’évolution du dossier », a précisé Adama Fofana, président du collectif.
Dans son intervention, Adama Fofana a appelé son auditoire à la sérénité. Rappelant que la nouvelle commission dispose de 45 jours pour publier la nouvelle liste, Fofana a exhorté : « Je vous demande de patienter. C’est une question de temps. Chacun de vous aura sa maison car les autorités nous ont rassurés que nous allons être remis dans nos droits ».
Le président de la Fédération des Associations des Bénéficiaires et Demandeurs des logements sociaux (FDAL Mali), Bourama Guiballa Siby, a exprimé son soutien au collectif. « À partir de cet instant, nous allons nous investir davantage pour que ceux qui n’ont pas de logements sociaux puissent en avoir », a-t-il promis. Siby s’est lui aussi voulu très rassurant à l’endroit des membres du collectif. « Nous allons tout faire pour que vous alliez occuper vos maisons le plus tôt possible », a-t-il déclaré.
Des propos qui ont donné un nouvel espoir à tous ceux et celles qui pensaient avoir été spoliés pour de bon. Ina Diallo, vice-présidente du collectif, est de ceux qui avait perdu tout espoir : « J’étais très inquiète depuis que j’ai appris que la liste sur laquelle mon nom figurait avait été annulée. Je pensais que tout était fini comme ça. Mais, après cette rencontre d‘information, je rentre chez moi rassurée ». Et d’insister à son tour :« Je veux aller faire le mois de ramadan dans ma maison. Je veux être dans ma maison avant le 1 er avril. On ne peut pas attendre 45 jours pour aller occuper nos maisons », a-t-elle souhaité
Fousseny Mariko, autre membre du collectif, est revenu sur l’historique de la 2ème tranche des logements sociaux : « La première liste de la deuxième tranche devait être publiée en juillet 2020. Les bénéficiaires devraient aller passer la fête de Tabaski dans leurs maisons. C’est pour vous dire que les procédures de cette tranche n’ont pas commencé sous la transition. La Transition n’a pas établi la liste qui a été annulée. C’est une manipulation de l’opinion. Après le coup d’Etat de 2020 qui a interrompu la procédure, nous avons démarché Dionkè Diarra, qui était à l’époque le ministre des Affaires Foncières, pour que la liste puisse être publiée. Malheureusement, elle n’a pas pu être publiée ». Soucieux de fournir le plus de détails possibles, Fousseny Mariko a indiqué que le collectif avait eu des discussions avec l’ancienne ministre de la Fonction publique, Raky Talla, qui en savait beaucoup sur le dossier. Elle a remis, a-t-il expliqué, au président du CNT le rapport de ces discussions. Mais il n’y a pas eu de suite. « On a donc décidé d’approcher Yacouba Katilé qui a directement expliqué la situation au président de la Transition Assimi Goïta. C’est ce qui a accéléré la publication de la liste qui a été annulée », a-t-il souligné.
Avant de mettre fin à leur rencontre, les membres du collectif se sont promis de poursuivre leur veille et leur mobilisation pour qu’ils soient mis dans leurs droits.
Seydou FANÉ
Source: Les Échos- Mali