Si le format et le mode de compétition restent à déterminer, on connaît déjà la date de lancement de la nouvelle messe du football des Dames du continent. Ce sera l’année prochaine, annonce la CAF
La Ligue des champions féminine sera lancée en 2021. C’est l’une des principales décisions prises la semaine dernière par la Confédération africaine de football (CAF) qui a organisé une visio-conférence. Quel sera le format de la nouvelle compétition ? Qu’est-ce qui motive cette décision de l’instance dirigeante du football africain et qu’en pensent les acteurs du foot féminin du continent ?
Dans l’ensemble, la création d’une ligue féminine a favorablement été accueillie par la majorité des joueuses et responsables maliens. «Tout d’abord, je félicite la CAF pour avoir pris cette décision, c’est une très bonne chose pour nos sœurs qui évoluent dans les championnats locaux. Malheureusement, nous les expatriées ne pourront pas faire partie de cette première expérience», a réagi Aïssata Traoré qui évolue actuellement à l’En-Avant Guingamp, en première division française.
«Par contre, je suis triste de l’annulation de la CAN par la CAF et je ne m’explique pas cette décision, déplore l’internationale malienne. La CAN est une grande opportunité pour nous, elle nous permet de défendre les couleurs du pays et de nous faire découvrir par les recruteurs. Beaucoup d’entre nous ont émergé grâce à la CAN-féminine, dans la vie d’une footballeuse la compétition internationale est très importante. J’espère que cette Ligue des champions offrira également l’occasion aux joueuses du continent d’avoir des contrats».
La joueuse de FC Kiryat Gat, Bassira Touré ne comprend pas non plus l’annulation de la CAN par l’instance dirigeante du football continental. «Jusqu’à présent je n’arrive pas à croire à l’annulation de la CAN-féminine. Si la décision est confirmée, il faudra attendre 2022 pour retrouver cette compétition. C’est une grosse déception, ça fait mal de voir une compétition de cette envergure être annulée. Certes, la santé est plus importante que le sport, mais je pense que la CAF pouvait se contenter de réaménager le calendrier, comme elle l’a fait pour la CAN-masculine», a expliqué l’attaquante des Aigles Dames. Concernant la Ligue féminine, Bassira Touré dira : «je félicité déjà la CAF pour cette belle initiative et j’espère que le Mali disputera la première édition du tournoi et, surtout, deviendra le premier pays à inscrire son nom au palmarès de la compétition».
Quant à Fatou Dembélé, elle, se projette déjà vers la future compétition dont le format reste à préciser et martèle que le Mali ne peut se permettre de rater ce premier rendez-vous. «Je souhaite de tout cœur que les Amazones de la Commune V soient les premières footballeuses du Mali à participer à cette compétition. Dans tous les cas, nous devons faire en sorte qu’une équipe malienne soit présente à la première édition. Pour ce faire, on doit commencer la préparation dès maintenant», a confié la sociétaire des Amazones, avant d’inviter les instances sportives du pays, notamment la Fédération malienne de football (Femafoot) à aider les clubs dans la perspective de la nouvelle compétition.
Pour le président de la CAF, Ahmad Ahmad, le lancement de la Ligue féminine va relever le niveau des sélections nationales du continent. Le patron du football africain pense même que la CAF a tardé à lancer la Ligue féminine. «La pratique du football féminin a pris du temps avant de connaître un essor. Mais il faut y aller et c’est ce que nous avons fait. Nos techniciens vont élaborer le mode de compétition qu’on va adopter. Nous allons commencer en 2021. Si on ne commence pas, nous n’allons jamais commencer. Beaucoup de pays ont mis en place des championnats au niveau des filles. Certes, ils ne sont pas professionnels, mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas lancer la compétition. Si c’est 10 ou 15 clubs, on va commencer avec eux», a déclaré Ahmad Ahmad.
Djènèba BAGAYOKO
Source : L’ESSOR