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Les trois ans de Bavieux à la FEMAFOOT: les prouesses malgré les difficultés

Le président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Mamoutou TOURE dit Bavieux, dans une interview exclusive à Aujourd’hui Mali publiée le vendredi 2 septembre, établit un bilan satisfaisant de ses trois ans aux commandes de notre sport roi. Des prouesses ont été réalisées dans beaucoup de domaines, mais il reste d’immenses chantiers à bâtir.

 

À bâton rompu et sans tabou, le président Mamoutou TOURE dit Bavieux a évoqué le bilan de ses trois ans à la tête de la Fédération malienne de football. Ce jour, Bavieux dresse un tableau reluisant même si tout n’est pas parfait.
« En trois ans, le Comité Exécutif a fait des prouesses dans beaucoup de domaines, mais il reste d’immenses chantiers à bâtir », a-t-il affirmé dans les colonnes de l’hebdomadaire Aujourd’hui Mali.
Plus en détail, le président Bavieux cite pêle-mêle quelques réalisations majeures de son bureau. Au nombre desquelles, la mise à niveau des textes existants et l’élaboration d’autres textes dans le but d’améliorer la gouvernance du football malien ; la mise en place, par voie d’élection, toutes les commissions indépendantes et/ou juridictionnelles ; la tenue régulière des compétitions en dépit des contraintes financières; l’amélioration du traitement salarial du personnel administratif de la FEMAFOOT ; la valorisation des subventions accordées aux ligues régionales ; le lancement des travaux de construction du Nouveau Centre Technique et du siège de deux ligues régionales, entre autres.
Malgré ces réalisations, Mamoutou TOURE laisse entendre qu’il est resté sur sa faim pour « n’avoir pas pu trouver des voies et moyens pour améliorer la subvention accordée aux clubs ». Il déplore aussi le fait de ne pas pouvoir « pacifier profondément l’environnement de notre football » en dépit des multiples efforts.
En effet, l’élection de son bureau est intervenue dans un contexte de forte divergence entre les acteurs du football malien. Si le spectre de la crise est revoulu avec la reprise des compétitions, pour le président de la FEMAFOOT il y a toujours des mécontentements. Mais, l’essentiel, a-t-il fait savoir, est que le football « se joue normalement sur tous les stades du pays et au niveau de toutes les catégories. Cela doit être une fierté pour tous les fans ». Alors son défi est de maintenir ce cap jusqu’à l’échéance du 29 août 2023.
« Nous n’avons pas changé d’avis à ce niveau ; nous continuions à travailler pour la réconciliation de tous les acteurs de notre football. Il faut reconnaître cependant que ce processus n’est pas un fleuve tranquille, il prendra du temps », a-t-il déclaré.
Autre challenge du président concerne la professionnalisation de notre football qui occupe aujourd’hui de milliers de personnes à travers le pays.
Selon lui, ce processus a été enclenché depuis l’adoption des statuts de la Ligue Nationale de Football Professionnel (LNFP), lors de l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération Malienne de Football des 16 et 17 octobre 2021. Il reste à faire adopter le cahier des charges et la convention devant régir les relations entre la FEMAFOOT et la LNFP.
« Pour être clair, nous pensons que notre football rentrera dans le professionnalisme pour la saison 2023-2024 », a affirmé Bavieux.
À la question des problèmes nés lors du renouvèlement de certaines ligues régionales comme celle de Ségou et de Tombouctou, Mamoutou TOURE dit Bavieux répond sans ambages : « Sur ces renouvellements, nous n’avons pas de commentaires spécifiques, car ce processus relève de la compétence des Commissions indépendantes dont les membres ont été élus dans des conditions similaires à celles du Comité exécutif ».
Depuis l’arrivée de son bureau aux affaires, les compétitions nationales qui étaient suspendues se tiennent régulièrement, s’est félicité M. TOURE. Ce faisant, la fédération dépense par an au moins un milliard de FCFA. Spécifiquement au championnat national, il est financé essentiellement sur deux recettes à savoir : l’apport de la Société Orange-Mali dont la compétition porte le nom et le fonds issu du « coût opérationnel » de la FIFA.
Par ailleurs, en réagissant à ses détracteurs l’accusant de mauvaise gestion financière, le président Mamoutou TOURE précise : « les comptes de la FEMAFOOT sont régulièrement audités par des auditeurs indépendants envoyés par la FIFA ».
Mieux que ça, a-t-il ajouté, la FEMAFOOT s’est dotée d’un Manuel de Procédure qui détermine ce qui est autorisé et ce qui est interdit.
« Le plus gros bailleur de la FEMAFOOT demeure la FIFA. L’utilisation des fonds qu’elle alloue sont assujettis à une procédure dont elle-même détermine les critères », a indiqué le président TOURE.
Au-delà de ces fonds, le président de la FEMAFOOT met au défi les personnes qui l’incriminent pour avoir perçu de l’argent des matchs amicaux d’apporter la preuve de leur allégation.
« Les deux premières années de notre arrivée à la tête de la Fédération ont coïncidé avec l’apparition du Covid-19 et aucun public n’était autorisé dans les stades et nous n’avons organisé que deux matches amicaux pour lesquels nous n’avons reçu aucune contrepartie financière », a-t-il rétorqué.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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