Voilà plusieurs mois déjà que le confrère Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath subit les affres de l’incarcération, suite à une énième démêlée judiciaire avec le parquet de la Commune IV.
Il séjourne cette fois à la CMA pour des faits qualifiés de simulation d’infraction par le procureur Idrissa Touré, une interprétation du propos qu’il a tenu à la commémoration du décès de Soumeylou Boubeye Maiga qu’il a assimilé à un assassinat. Des charges supplémentaires ont plus tard grevé son inculpation et les nombreuses requêtes de libération provisoires, introduites par ses avocats, se sont heurtées tour à tour à la rigidité du parquet demeuré inflexible jusqu’au bout. En atteste la sévérité avec laquelle le ministère public s’est illustré, la semaine dernière, lors de la première comparution publique de Ras Bath, porteur par ailleurs d’une plainte en bonne et due forme conforme contre le procureur Touré. Ce dernier a requis en effet trois (3) années d’emprisonnement ferme contre le plus régulier de ses bagnards. Les regards sont donc rivés sur la sentence de juillet prochain qui annonce, dans le meilleur des cas, la muselière pour le dérangeant et redoutable chroniqueur. Ce faisant, la justice en Commune IV aura pour le moins confirmé son inféodation aux pouvoirs publics et son instrumentalisation y compris au détriment des acquis démocratiques.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin