Pour se maintenir à la tête du HCME, M. Habib Sylla, le président sortant, qui a même eu un bonus de deux ans supplémentaires, est en train d’utiliser tous les moyens pour assouvir ses besognes.
Tout d’abord, il avait été convenu entre le Président sortant du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur et le Ministre des Maliens de l’extérieur d’appliquer des Statuts et Règlements Intérieur du HCME de 2015 contrairement à ce qu’il avait véhiculé. Ceux de 2019, que le ministère n’a jamais reçus.
Ensuite, ayant compris que les Statuts de 2015 ne lui permettaient pas de se représenter, (car étant à Bamako il y a plus de deux (02) ans ce qui l’arrache automatiquement son statut d’expatrié), donc sa Stratégie aujourd’hui est de créer une situation pour éliminer toute autre potentielle candidature pouvant lui barrer la route afin de s’éterniser à la présidence du HCME en piétinant les textes de l’organisation. A travers ces différents reports, M. Habib Sylla veut démontrer par la même occasion que seuls les délégués engagés à sa cause pour le nommer à la tête du Haut Conseil des Maliens veulent la tenue de cette Conférence.
Dans ce contexte, personne n’aurait pu contester sa légitimité. Et pour mettre en exécution cette stratégie machiavélique, il lui fallait du temps. Ce qui explique l’annulation des deux premières dates de la conférence.
La première date fixée du 27 au 28 août a été annulée sans pour autant donner d’explication convaincante.
La deuxième qui devait se tenir entre les 6, 7 et 8 septembre a aussi été annulée avec comme argument que le Ministre des Maliens de l’Extérieur devait se rendre à Abidjan, en Côte d’Ivoire et au même moment qu’une délégation de la CEDEAO serait à Bamako pour une visite d’évaluation de la transition. Le voyage du Ministre ne peut nullement empêcher la tenue de la Conférence du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur pour la simple raison que ce dernier pouvait se faire représenter par un membre de son cabinet, et la visite de la CEDEAO ne pouvait en aucune manière empêcher le bon déroulement des travaux de cette conférence. Et plus grave, toutes ces dates ont été fixées en accord avec le ministère des Maliens de l’extérieur d’après les Lettres Circulaires signées et envoyées par le Président Habib Sylla avant de les annuler toutes par la suite. L’objectif visé à travers ces annulations est de lui permettre de gagner encore du temps afin de réaliser son dessein. Mais malheureusement pour lui, la justice s’est mêlée de l’affaire avec la plainte du Président intérimaire Conseil des Maliens de Gabon (COMAGA). Ce qui a d’ailleurs causé l’annulation de la troisième convocation.
Le Conseil des Maliens de Gabon ayant gagné le premier verdict et Habib le second, maintenant les regards sont braqués sur la Cour suprême avec le pourvoi en cassation du COMAGA. Donc pour le troisième round. Au lieu de dire la vraie version des faits, le président sortant du HCME, après avoir passé douze (12) ans à la tête de cette organisation, Habib Sylla préfère trouver un bouc émissaire en la personne du Ministre des Maliens de l’extérieur comme si c’était lui un obstacle à la tenue de la Conférence. Une occasion pour lui alors de mobiliser certains membres du HCME contre ce dernier. Toute chose qui va à l’encontre des intérêts du HCME.
Dans un communiqué rendu public le samedi 11 septembre dernier et signé par le Président du COMAGA, M. Mamadou Méré Diawara, le bureau appelle la Communauté malienne et tous les sympathisants au calme et à la sérénité face au verdict de la Cour d’Appel qui a rendu un Arrêt infirmatif pour défaut de qualité sous le prétexte que le mandat spécial du président par intérim du COMAGA, M. Mamadou Méré Diawara a été légalisé à la Mairie et non à l’Ambassade du Mali sans pour autant aller aux débats de fond. Et l’ordonnance de référés n’a aucune incidence sur la procédure de fond pendante devant les tribunaux.
Le président par intérim reste serein, attaché et constant dans la défense des droits et intérêts de tous les Maliens de l’extérieur en partenariat avec une vingtaine de communautés de bases pour faire obstacle au tripatouillage des textes du HCME.