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Le débat entre les députés Mamadou Hawa Gassama Diaby (l’URD) et Bakary Koné (ADEMA) La suppression du Bureau du Vérificateur Général, du Médiateur de la République et d’autres dépenses publiques pour une bonne gestion des deniers de l’Etat.

Dans L’Indépendant N° 4733 du Mercredi, 29 Mai dernier, l’honorable Mamadou Hawa Gassama Diaby de l’URD proposait de  » réduire de moitié les salaires et autres avantages accordés aux cadres de l’Etat en commençant par le président de la République lui-même pour sauver l’école malienne.«

En réplique,  le lendemain, dans L’Indépendant N° 4734 du Jeudi, 30 Mai, l’honorable Bakary Koné de l’ADEMA-PASJ dira que  »  l’Etat malien compte  60099 enseignants, donc le budget de la caisse noire du Président de la République  ne peut pas résoudre les problèmes des enseignants. «

Poursuivant, il avouera que,  contrairement  aux allégations  faites par l’honorable Mamadou Hawa  Gassama Diaby, la somme de 15 milliards  de Francs CFA n’est pas la bonne information ; car le budget de la présidence de la République  du Mali s’élève, selon lui,  à 12 milliards 229 millions 913 mille Francs CFA ; y compris la caisse noire du  Chef de l’Etat.

Cependant,  l’honorable Bakary Koné de l’ADEMA-PASJ n’a pas démenti les dires de son collègue concernant  les 420 millions de caisse noire alloués , par an,  au Président de l’Assemblée Nationale du Mali, ni  les 3 millions de  FCFA de  salaires mensuels alloués  aux députés. Il s’est  seulement contenté de dire que la prime de session d’un député est, présentement, fixée à  25 000 FCFA par jour de session.

Nous, à notre niveau, ne disposons  d’abord d’aucune information pour confirmer ou infirmer les  dires du député  de l’URD,  élu à Yélimané.

En tout cas, nous adhérons à  son idée quant à la réduction de moitié des  salaires et autres avantages accordés à certains hauts cadres de l’Etat du Mali, notamment les membres du Gouvernement, les présidents des Institutions et  les élus de la Nation (dont lui-même l’honorable  Mamadou Hawa Gassama Diaby) ; afin d’améliorer les salaires de certains fonctionnaires et conventionnaires  de l’Etat dans le grand  besoin, voire dans le dénuement  total.

Mieux, certains services, tels que le Bureau du Vérificateur Général et celui du Médiateur de la République doivent être supprimés pour une bonne gestion des finances publiques de l’Etat.

Le Bureau du Vérificateur Général (BVG), créé  par la Loi n° 03-030 du 25 Août 2003 sous le mandat de l’ex-président de la République, Amadou Toumani Touré, (de retour d’un voyage au Canada), n’a aucune importance dans la mesure où il existait  déjà un service de Contrôle Général d’Etat. D’ailleurs, le président  ATT aimait dire qu’il  ne saura humilier un chef de famille, en l’envoyant  en taule pour détournement de denier public. Pourquoi a-t-il alors mis en place le Bureau du Vérificateur Général ?

Le Rapport publié par le Bureau du Vérificateur Général en 2015 a fait ressortir des cas de détournements  se chiffrant à  des dizaines de milliards de FCFA.

Qui a déjà  été mis en prison suite à un contrôle effectué par le Bureau du Vérificateur Général depuis sa création ? Si  non, quel gadget ?!

Quant au  Médiateur de la République-une autorité indépendante,  créée sous le gouvernement de l’ex- président Alpha Oumar Konaré, par la Loi n°97-022 du 14 Mars 1997, qui intervient dans le règlement des litiges entre l’Administration et les administrés- nous disons qu’il n’a pas sa raison d’être si les arrêts et jugements  sont bien rendus par les Cours et Tribunaux de l’Etat du Mali. Mais, comme à l’époque, l’Etat perdait tous ses procès, est-ce la raison de la création de ladite autorité par le chef de l’Etat d’alors ?

Bref,  les plus hautes autorités du pays doivent supprimer les structures suscitées pour une bonne  prise en compte des desiderata des travailleurs  et conventionnaires  de l’Etat et des jeunes diplômés sans emploi du Mali ;  un pays  dont plus de 60%  de la population se battent quotidiennement pour leur survie.

Youssouf M. SANGARE

 Source: l’Indépendant

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