L’Union des Imams et Erudits du Mali (UMAMA) et Sabati 12 de la commune VI ont organisé ce samedi, 25 mars 2023 une conférence de sensibilisation des imams ainsi que la population sur les conséquences de la laïcité, dans un pays comme le Mali qui, se trouve dans la nouvelle Constitution et la loi en gestation sur les VBG (Violences Basées sur le Genre) par les occidentaux en collaboration avec les autorités maliennes.
Elle était animée par Mahamadou Lamine Djiguiné, ancien député, membre de Sabati 12 et Abdallah Diawara également membre de Sabati.
Selon les explications de M. Djiguine, Sabati 12 et l’UMAMA sont sur la même longueur d’onde par rapport à ces deux sujets. A ses dires, depuis qu’il était à l’Assemblée nationale, il n’était pas d’accord avec cette histoire de loi sur les VBG. »Ce projet n’a pas eu la chance de passer à notre temps et je vois maintenant qu’ils sont en train de faire venir la même loi encore, mais de façon masquée. Pourtant, la même loi a été rejetée par les maliens en 2009. J’ai écouté les porteurs du fantomatique projet de loi qui est composé d’un représentant du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de Famille, d’un représentant de la Sécurité et un représentant du projet Swedd », explique l’honorable Djiguine. Leurs interventions sont contre nos valeurs sociétales, notre culture et notre religion a t-il déploré. Cette loi va à l’encontre du Code de la famille voté et promulguée par le Président de la République ATT, a-t-il déclaré. »Nous sommes farouchement contre cette loi et nous interpellons les autorités de la transition précisément Assimi Goita à abandonner cette loi qui insulte les maliens. Au Mali on vit ensemble, chacun a sa religion et ses convictions. Il ne faut pas qu’une loi vienne nous opposer. Qui nous connait plus que nous-mêmes ? Qu’ils nous laissent avec leur loi bidon, nous, nous vivons mieux comme ça », a-t-il adressé aux porteurs de la loi sur les VBG.
Il va plus loin en signant et en persistant qu’ils sont combien dans ce pays pour nous imposer cette loi ? »Nous sommes en transition. L’objectif principal des Maliens, c’est la sécurité, l’organisation des élections, l’éducation et la santé et non ces genres de choses, qu’ils laissent les autorités travailler.
S’agissant de la laïcité, il a fait savoir que malgré leur mise en garde, la laïcité revient encore dans le document final. »Nous prenons ça comme une provocation contre la religion musulmane », a-t-il laissé entendre.
Moussa Diallo
Source : Notre voie