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La problématique Kidal : Soutien ou complot international contre le Mali ?

La question s’impose au regard de la multiplicité des médiations et des médiateurs pour une question qui se devait de rester maliano malienne

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Sidérés, les maliens  le sont  depuis  le coup  d’arrêt  de l’Opération  Serval  aux portes de Kidal, remettant en selle  un MNLA  source  du  malheur  malien,  promoteur du massacre  d’Aguelhok,  facilitateur  d’Ançardine,  du MUJAO et   autres   AQMI,  pour finalement être  réduit  à sa plus simple  expression. De la  sorte, la France  détruisait le capital sympathie   miraculeusement  constitué   par le président  François  Hollande  en  qui  pourtant,  les  maliens   voyaient   non seulement   un  sauveur   mais un don  de Dieu  pour tourner  la page sombre  d’un   Sarkozy,  maître  d’œuvre  de la machination la plus  dramatique  contre le Mali, un deal   avec la  frange    malienne  de  la légion islamique  de Kadhafi, confirmé   par le président  démissionnaire du MNLA. Depuis, la  problématique  de Kidal   empoisonne la  vie   des  paisibles  citoyens  du septentrion  national et de l’ensemble du Mali  qui se voit  imposer  un dialogue politique  avec ses  pires ennemis. Depuis, cohabitent avec une rare  cacophonie   divers   médiateurs, chacun  ayant  un agenda particulier et des intérêts spéciaux.

La CEDEAO ?

On se rappelle la médiation  improvisée  du président du Faso Blaise Compaoré, qui n’hésitera  ni à  héberger les responsables des groupes armés qui ont mis  le feu   au Mali,  tuant, violant, amputant, flagellant, massacrant,  humiliant et détruisant  du  patrimoine  historique classé mondial. Et  qui  n’hésitera pas également à envoyer   des aéronefs récupérer, sur le territoire malien, ceux   des chefs    rebelles blessés lors des affrontements. Cette médiation, peut-on   franchemet la  qualifier   d’objective  et de neutre ? Est-t-elle  réellement  au service de la paix  dans un pays,  le Mali si soucieux  de  la paix  et d’unité   régionale  et africaine ?

 

Les Nations  Unies et l’Union Européenne ?

Peut-on  parler de neutralité lorsque,  l’on  se rappelle les prises  de positions de son secrétaire général qui, dès le  départ  accréditait  les  thèses    farfelues de discrimination  et  de risques   génocidaires  développées, avec une complicité  évidente et agissante de tant  de  capitales et chancelleries   occidentales ? Qui a oublié  les analyses  si déséquilibrées   de Saïd Jimit, ou  celles  plus actuelles de Bert  Kun ders, confortées par l’ONU et désavouées  par le  Mali ? Que dire encore de toutes  ces autres  médiations si disparates et toutes aussi loin  d’être  désintéressées ?

 

Algérie ?

N’est-elle pas au cœur  de toutes les crises  dans le nord  du Mali ? Est-elle innocente dans le refoulement de ses crises  internes  vers notre pays ? Même  aujourd’hui, a-t-elle  apporté   un  démenti  aux allégations de plus  en plus  crédibles qu’elle  abriterait  et protègerait  Iyad  Ag  Ali, l’ennemi N°1  du Mali ? Son regain  d’intérêt   pour   jouer  un rôle  majeur  dans la médiation malienne  ne vise -t-elle pas à  marquer un coup d’arrêt  à cette nouvelle  autre médiation, marocaine, donc  adversaire pour ne pas dire  ennemi  international  de l’Algérie ?

 

Et l’Union Africaine ?

Concrètement  de quels moyens   véritables  elle s’est dotée  pour peser  valablement   dans la  recherche  de  solutions  pérennes dans la   crise  du sahel comme dans toutes les autres crises  d’ailleurs ? Peut- on  vraiment compter sur elle ?

 

Les autres  acteurs  respectent- ils  leurs engagements ?  Passons  sur les médiateurs  partisans. Par contre et les Nations  unies ? Le cantonnement des  groupes  armées, préalable   à  tout  dialogue  n’est il pas  de la  responsabilité contractuelle ? A quand  ce cantonnement ? a quand  la mise  à disposition  des  moyens pour ce  faire ?

 

La  France ?

A quel  moment va-t-elle  réussir  une cohérence  entre le discours  officiel  de François  Hollande , Laurent Fabius  et autres qui proclament  l’intégrité    territoriale   du Mali  et l’existence d’une  seule armée  nationale et la réalité qu’est  leur  soutien  criard   au MNLA qui  de  fait, exerce sa loi  à Kidal ?

 

Et le Mali dans tout  cela ?

Doit- il accepter  qu’un problème  si national soit géré   de plus en plus en dehors  de lui ? Doit-il  accepter  cette pression  de plus en  plus  forte  qui s’exerce  sur  lui,  lui  imposant un agenda avec des groupes armées  ou des groupuscules  politiques qui, parce qu’ils  n’ont  jamais  consulté  les populations locales du nord  ne   peuvent  et ne doivent   en  aucune   façon  parler  en leur nom ?

 

Comment  comprendre les  initiatives  du week-end passé à Bamako comme à Mopti, du Système   des Nations  Unies pour auditionner des gens   sans aucune  représentativité dans le but,  il est   facile  de le  deviner, d’accélérer une stratégie savante  pour contraindre notre pays  à s’inscrire dans un schéma  qui, en aucune  façon , ne lui sera favorable, approfondissant encore  plus le  fossé entre les nouvelles  autorités nationales  et un peuple de plus en plus  désemparé  par tant de  sollicitations  mercantiles et partisanes ?

 

En  vérité, il  est temps pour le  président IBK  de taper sur la   table  et clarifier  la situation. Il a  parfaitement raison, quand  il dit  que le Mali est un et indivisible, qu’il  n’y aura  jamais  autonomie ou prétendue  indépendance d’un  pouce  du territoire. Il a parfaitement raison de dire  que dans un pays  souverain, il ne saurait   exister une  armée  autre   que celle  nationale. Il a encore  plus  raison d’affirmer  que si  négociations il y avait, cela ne   pourrait  se faire qu’au Mali et exclusivement  au Mali. Il à surtout   raison quand   il dit  que,  président élu  par le peuple, il ne se mettra au niveau de simples  bandits  dans des négociations où  le parallélisme de formes n’est pas considéré.

 

Pour   toutes  ces positions, il a le soutien  du peuple malien et ceux  des vrais   amis du Mali,  parmi  lesquels  émergent  le Niger,  la Guinée, le Tchad  et  le Maroc. Mais, pour desserrer l’étau que  des esprits  mal intentionnés sont en phase  de placer, il  lui   faut  reprendre   l’initiative  et recadrer  la situation. A ce  titre, les actions  déterminantes sont nécessaires car il s’agit à notre avis de :

 

La prise  en charge du contexte  politique actuel. Le Mali s’étant  doté  d’un président légitime  et d’un  parlement  à l’issue  d’élections  exemplaire, il n’est  plus sous  tutelle  ou  en situation  d’exception. De façon  souveraine, il doit être  le seul  maître d’un dialogue  politique  inclusif   pour une  réconciliation nationale, une  paix définitive   et  une cohésion  sociale dans un Mali  respectueux  de tous ses engagements et responsabilités…

 

Du recadrage de la médiation. Coralliaire du  premier  point, il est  important  d’admettre que même si le Mali  doit  reconnaissance  et  gratitude   à tous  ceux  qui se sont  penchés  sur lui  et apporté   assistance à une   période cruciale  de son existence, le pays   est actuellement dans une phase  déterminante de sa renaissance, sa  refondation républicaine. Aussi, il doit  assumer   le leadership et  la coordination des différentes médiations. En d’autres   termes,  maîtriser la médiation et conférer  de  facto  le statut  de    facilitateur pour toutes les initiatives  antérieures. Bert  Koenders, le colonel de gendarmerie, Djibril  Bassolé,  le général Pierre  Buyoya  et autres seront   désormais   des facilitateurs  dont le concours  sera sollicité  par  Bamako  chacun,  selon ses  spécificités.

 

l’appel  au respect des engagements : Le Mali  devra   rappeler   ses efforts  effectifs  dans le respect   de nombre  d’engagements  internationaux. Entre autres, la levée des mandats  internationaux, les  poursuites  contre nombre  de cadres de la   rébellion,   les Etats  généraux  de la décentralisation, les assises sur le Nord, le programme spécial  de développement accéléré des régions du nord. Décision  courageuses souvent  incomprises par le peuple  malien  déçu  que tous les sacrifices  par lui  consentis   pacte  national, accords  d’Alger et de Ouaga  soient payés  en  monnaie  de singe   par des groupes qui  de façon  cyclique   sèment  désolation et chaos  dans le septentrion  national,  tout en  jetant  l’opprobre   sur le Mali.

 

le président IBK  se doit  de rester  ferme sur ces préalables. Il  y va de la confiance   en lui  placée par les maliens, et le   plébiscite de son    avènement  à la magistrature suprême. Avec  lui  à sa tête, le Mali  est en droit  de s’attendre  à plus de décision, de  fermeté, et de pro activité  pour  terminer, au  besoin  par des  moyens  externes,  comme l’a si   clairement  dit le président Guinéen Alpha Condé   ce problème   de Kidal   en  aucune  façon, il ne  doit subir   aucun   diktat. Kidal  fait partie du Mali. Les  « Kidalois »  sont  des maliens  et  viennent  de le signifier  au  monde   de la  plus  belle  manière  en élisant  brillamment  leurs représentants à l’Assemblée Nationale. Aussi  la solution  de Kidal peut certes nécessiter  les contributions d’amis  et partenaires  bi et multilatéraux, mais elle sera toujours malienne. A bon entendeur  salut

 

La rédaction

Source: Le Pouce

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