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La MINUSMA, complice d’un meurtre à Anéfis

C’est la preuve, si besoin en est, que la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ne devrait pas retourner à Anéfis. La preuve irréfutable, que la CMA doit quitter Anéfis. Immédiatement. Sans condition. Car, les représailles que le GATIA et les populations de cette ville-martyr redoutaient viennent de commencer. Plus grave encore, au nez et à la barbe de la Minusma, qui n’a pas levé le petit doigt.

De retour à Anéfis, sous bonne escorte de la Minusma, les combattants de la CMA tombent, nez à nez, avec deux frères  touareg de la communauté des Imghad, qui revenaient d’un point d’eau, les bras chargés de bidons d’eau.

Témoins du sort réservé aux Imghad, communauté touareg majoritaire au nord, par les Ifogha de la CMA, le plus jeune jette ses bidons d’eau. Avant de se mettre à l’abri derrière une dune de sable. Mais son aîné, lui, ramasse les bidons d’eau de son petit frère et passe son chemin. Comme si de rien n’était.

C’est alors qu’il est stoppé par les combattants de la CMA. Après l’avoir identifié comme un touareg Imghad, il l’attache, le torture à tour de rôle. Avant de l’achever d’une rafale de mitraillette.

Pire, ce jeune homme, qui ne portait que des bidons d’eau destinés à la consommation familiale, avait été présenté à la Minusma comme un terroriste. L’organisation onusienne, dont la mission principale est la sécurisation des populations civiles, n’a rien fait pour empêcher la CMA de commettre ce énième crime contre les autres communautés du nord. Elle a laissé la CMA assassiner, de sang-froid, un innocent. Dont le seul tort est d’être Imghad, c’est-à-dire de la communauté des combattants du GATIA.

Les organisations de Défense des Droits de l’Homme, les organisations de la société civile, des jeunes, des femmes et les autorités maliennes doivent protester contre ce crime odieux, commis par la CMA. Avant de porter plainte, contre la Minusma, mais aussi contre la CMA, devant les juridictions nationales, sous régionales et internationales pour « meurtre et complicité de meurtre ».

Une certitude : la Minusma vient, encore une fois, d’administrer la preuve selon laquelle, elle n’est pas au Mali pour assurer la sécurité de toutes les populations civiles ; mais pour défendre la communauté Ifogha, celle du MNLA et du HCUA.

Aux Maliens,  et à leurs autorités, de prendre leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités. Comme ce fût le cas, récemment, au Burkina Faso voisin.

Oumar babi

 

Source: Canard Déchainé

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