Elle est une épine sous les pieds. Les politiques pour encourager la lecture peinent à apporter des résultats probants. Les maliens ne lisent pas. Il faut dire qu’au Mali, les gens courent après leur quotidien, ce qui peut impacter la culture de la lecture. Ceci étant, les quelques personnes dites « intellectuelles » doivent mener des luttes farouches pour que la lecture fasse partie de la vie du malien.
Les maliens dans leur ensemble ne lisent pas. Cette carence de lecture est lié à des facteurs comme : l’absence d’une politique nationale fiable et viable pour encourager la lecture, la pauvreté (un ventre creux n’a point d’oreille dit-on), la méconnaissance ou l’ignorance de l’importance de la lecture, le manque de bibliothèques et de livres d’actualité. La politique du livre n’est pas dans la vie du malien. Nous avons une population qui est à majorité pauvre et qui court après le pain quotidien, le chômage est en train de battre le record, chose qui impacte négativement la vie scolaire et universitaire. Si l’on apprend pour avoir de l’emploi mais pas pour s’instruire, il faut dire que rares sont ceux ou celles qui s’adonneront à la lecture.
Le Mali traverse une période très difficile de son histoire. La lecture des livres sur la politique du monde actuel peut permettre de comprendre beaucoup de choses. De nos jours, le niveau très bas des élèves maliens n’est pas à démontrer. Même des personnes instruites contribuent à la destruction de l’école par la corruption.
La lecture instruit, développe l’intelligence et ouvre la porte à la culture intellectuelle. Dans la lecture, vous découvrez le monde, vous trouvez des réponses par vous-même et pour vous-même sans que vous ne partiez déranger qui que ce soit. Pour avoir une culture générale ou avoir la capacité d’aborder plusieurs sujets, il faut s’adonner à la lecture. Nelson Mandela ne disait-il pas : « un pays qui lit est un pays qui gagne.» Dans la lecture, vous trouvez des astuces pour bien gouverner, pour apprécier votre monde. Mais toute lecture doit être orientée, cela veut dire qu’il faut lire en fonction de ses besoins et de ses attentes.
Les élèves et les étudiants maliens deviennent de plus en plus des fainéants à cause du manque de la lecture et de la corruption qui ruine l’école. Pendant les évaluations scolaires, ils cherchent à frauder au lieu de travailler en comptant sur leur propre force.
L’écriture est aussi une plaie au Mali. L’on écrit peu. Cette carence d’écriture s’explique par le cout extrême éditorial et l’absence d’une audience. Au Mali, on n’écrit pas pour se faire de l’argent car le marché du livre est très pauvre, par ailleurs, l’on écrit car on a l’amour du livre, on veut partager ses connaissances, on veut contribuer à la construction intellectuelle du pays. Sur ce plan, il faut encourager toute personne qui en a la volonté.
Pour guérir la carence de la lecture au Mali, ce sont les départements en charge de l’éducation qui doivent s’y mettre de sorte que les enseignants fassent de la lecture une partie intégrante de leur travail. Il y a des efforts qui sont faits, mais il reste encore beaucoup à faire car les maliens sont en grande partie analphabètes. Il ne faut pas oublier que le développement commence à la base. Nos villages et contrées doivent se sentir concernés par les activités littéraires. Il faut véhiculer l’importance de la lecture à travers les faits réels. Mais dans tout cela, la plaie guérira si seulement si, les uns et les autres savent lire et lire, autrement dit mettre l’accent sur la bonne éducation des peuples, que les politiciens deviennent des politiques, que les vrais maliens prennent le pouvoir de la gestion du pays.
Yacouba Dao
Malijet