Dans le cadre d’une prise de contact avec ses collaborateurs, le secrétaire général de la Présidence de la République, Mamadou Oulalé, a rencontré hier dans la salle des banquets du Palais de Koulouba, l’ensemble du personnel civil et militaire de la première institution du pays. Cet important espace d’échanges et de communion vise à renforcer les liens de confiance entre la haute hiérarchie et les structures d’appui. La rencontre a été l’occasion pour les responsables des différents services de la Présidence de procéder à la présentation succincte de leurs structures respectives, décliner leur rôle et missions avant de partager les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions.
Il s’agit, entre autres, du Commissariat à la sécurité alimentaire, du Conseil de sécurité nationale, de la Grande chancellerie des Ordres nationaux, de l’intendance du Palais de Koulouba, de la direction administrative et financière de la Présidence englobant les ressources humaines. Premier à prendre la parole, le Commissaire à la sécurité alimentaire a rappelé que dans le cadre du mois de la solidarité, sa structure accompagne présentement les actions du président de la Transition dans plusieurs localités du pays. Il s’agit notamment de Kolokani, Kayes, Bafoulabé, Kolondièba, Ségou, Bougouni… où les missions sont sur le terrain. Parlant des perspectives pour 2022, Redouwane Ag Mohamed Ali a souligné quelques inquiétudes selon les premières évaluations du système d’alerte précoce. «Cette inquiétude est due à l’insuffisance et/ou à la mauvaise répartition de la pluviométrie et à l’insécurité civile», a-t-il expliqué. Toute chose qui menace les récoltes qui devraient tombées à moins 50%, dans la Région de Gao, selon les estimations du ministère de l’Agriculture. Ainsi, pour pallier ces mauvaises perspectives «nous avons fort heureusement pu obtenir, en plus du budget prévu par l’État pour faire face à l’insécurité alimentaire en 2022, la somme de 15 millions de dollars, (soit environ 7,5 milliards de Fcfa) de la part de la Mutuelle panafricaine pour l’assurance risque».
À sa suite, le conseiller à la Sécurité nationale, le général Yamoussa Camara, a souligné que la mission essentielle de sa structure est d’assurer la veille stratégique, d’apporter, au moment opportun, les renseignements adéquats qui puissent permettre aux décideurs d’anticiper. Cela, en mettant en place ce qu’il faut pour faire face à la situation avant qu’elle n’évolue pour devenir même une crise. Le directeur administratif et financier a félicité le ministre secrétaire pour les efforts et soucis constants dans le cadre de l’amélioration des conditions des travailleurs de la Présidence. Toutefois, Cheick Mamadou Chérif Tounkara insistera sur la nécessité de relire le texte fixant le taux des primes et indemnités datant de 2008 qui est jugé obsolète aujourd’hui par le personnel. S’y ajoutent l’élargissement de la prime de risque accordée au personnel militaire, à tous les autres travailleurs de la première institution et une prime d’habillement compte tenu des spécificités de la structure. Pour sa part, le général Amadou Sagafourou Gueye a indiqué que la Grande chancellerie des Ordres nationaux est un service de la super structure créé auprès du président de la République, dont la principale mission est l’administration des Ordres nationaux. À cet effet, elle est chargée de réaliser et conserver les brevets et les insignes des ordres ainsi que de leurs délivrances. Mais aussi d’administrer les ordres spécifiques nationaux, d’établir les relations avec les chancelleries des Ordres étrangers, et de veiller au respect des dignités attachées à l’appartenance aux ordres nationaux.
L’Ordre national institue la reconnaissance du mérite d’un Malien ou étranger. Institués par la loi n°6331-AN /RM du 31 mai 1963, les Ordres nationaux comprennent : la Médaille d’or de l’indépendance ; l’Ordre national du Mali composé de chevalier, d’officier, de commandeur et de grand officier ; l’étoile d’argent du mérite national. En réponses aux différentes doléances, le secrétaire général de la Présidence a souligné qu’un tel espace d’échanges est un signal fort qui traduit la volonté du président de la Transition de s’imprégner des réalités de ses collaborateurs. Ceux-là dont le rôle demeure déterminant dans la réalisation de nos objectifs, surtout à un moment aussi crucial que celui de la Transition. «Sur le plan de l’amélioration des conditions de vie et de travail des efforts qui ont été faits seront poursuivis», a-t-il assuré. Avant de rassurer ses interlocuteurs, que la hiérarchie est bien sensible à leurs aspirations.
Aboubacar TRAORÉ
Source : L’ESSOR