Baba Daga le cadet s’en était allé un jour de mars 2015. Samba Daga l’aîné, lui est parti ce matin du 2 février 2018. Entre les deux frères, juste trois petites années. À l’échelle d’une famille et d’une famille aussi agréable que la leur, c’est dur, très dur. Or Samba –donc c’est encore plus dur aujourd’hui pour ceux qui le pleurent-, n’était pas seulement la famille, il était le quartier, il était tout Niafunké, il était tous ceux qui étaient en France, à Abidjan, au Maroc, à Rome. Il était le centre du monde. Personne ne lui contestait ce statut qu’il devait à un naturel jovial, à un tempérament de rassembleur qui aimait prendre la vie du bon côté et se donnait le temps d’écouter tout le monde. Grand cœur et grand seigneur, il nous précède ce matin, là où nous finirons tous un jour. Les jours sans lui seront terribles pour sa famille, pour ses amis et pour son monde, bref pour tout le monde, car ce sont des générations entières qui le fréquentaient. Avec le sens du social qui le caractérisait, Samba Daga était toujours des foules funéraires. et on se souvient seulement dimanche dernier, des piques qu’il échangeait avec son ami de président aux funérailles de Mme Diakité Sanaba. Même si c’est très dur, il faudra accepter que nos rangs iront en se clairsemant. La seule parade qui nous est offerte est l’humilité et l’amour comme refuges. Adieu donc grand frère Samba. D’ici à la « revoyure » comme tu aimais dire, laisse-nous rendre hommage à Tenimba, l’épouse qui a fait de ta maison ce qu’elle est, de sa table le lieu de rendez-vous de ce qui avaient faim. Qu’elle accepte, elle, avec les enfants, les frères et les sœurs, nos condoléances émues !
Adam Thiam
La rédactio