A la 3ème édition de la Conférence Internationale sur l’Emergence en Afrique (CIEA), qui s’est ouverte hier jeudi 17 janvier 2018 au Sénégal, le Chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Kéita a martelé que « le temps de la dignité est arrivé » et que l’on se tienne « debout en avançant dans le vent ».
Cette 3ème Conférence ouverte au Centre de Conférence Abdou Diouf, présidée par le Chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, et dont le thème central: «Emergence, secteur privé et inclusivité », traite trois autres thématiques d’une égale importance: « comment faire émerger des champions nationaux sur le continent africain ? »; « comment le secteur privé peut-il contribuer à une émergence inclusive ? »; « Quels partenariats public-privé innovants pour l’émergence ? ». Au menu figure également un dialogue interactif (5mn) sur les champions nationaux illustré par l’exemple coréen.
C’était en présence du Président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Kéita, qui a pris part à la cérémonie d’ouverture et à la Session de Haut Niveau. Mais aussi d’autres participants de marque tels que le Premier ministre de la Malaisie, Dr. Mahathir Bin Mohamad, le Chef du Gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, des hauts responsables d’institutions internationales, de grandes entreprises du secteur privé, des universitaires et des experts.
Dans son intervention, le Chef d’Etat sénégalais a loué la capacité des pays africains à créer les conditions nécessaires à l’émergence de nos économies à travers la mise en œuvre de réformes fortes et de projets ambitieux.
Ce point de vue « optimiste » de Macky Sall pour une Afrique forte de ses potentialités est partagé par le Président Keïta qui l’a parfaitement développé lors du dialogue des Présidents du panel sur les partenariats public-privé innovants pour l’émergence. Car le thème de la conférence cadre singulièrement avec le projet présidentiel du Président IBK de faire du secteur privé le moteur du développement.
Animés d’une foi solide en l’Afrique et en son devenir, les dirigeants Sall et Keïta sont convaincus que l’Afrique compte d’abord sur ses propres efforts pour bâtir un Continent debout, en marche fermement vers le progrès. Le Président Keita, tout comme son homologue sénégalais, sont d’avis que les pays africains doivent être plus exigeants dans la collecte des impôts et taxes sans oublier la nécessaire diversification des partenariats.
Des dirigeants non fatalistes
Balayant du revers des mains toute idée de fatalité du sous-développement, le Président IBK a partagé sa vision d’un continent émergent, en rappelant d’abord la longue traversée du désert qu’a connue le Mali, partagé entre les impératifs de défense du territoire nationale et la prise en charge du souci de développement.
Par ailleurs, il est du devoir de qualifier et requalifier le Mali de par la force de ses enfants animés d’une réelle capacité de défense et de réduction des fractures sociales. Comme en témoigne l’exploit, le miracle donc, qu’a réalisé le Mali en se hissant à la 3ième au sein de l’UEMOA.
Participant à plusieurs panels de ce haut sommet, le Président de la République a insisté sur la sécurité du Continent pour favoriser l’émergence souhaitée. Pour le Chef de l’Etat, il est nécessaire de former la jeunesse et rendre disponible les équipements de base, notamment l’électricité, l’eau potable, la santé, etc.
« Chez nous, nous avons la chance d’avoir encore le Niger qui permet l’exploitation d’environ un million de km2. Nous avons alloué 15 % du budget au monde rural, faisant de l’agriculture le socle de notre développement », a salué le Président IBK. Qui a martelé : « Le temps de la dignité est arrivé, debout en avançant dans le vent ».
Le Chef de l’Etat malien s’est dit aussi convaincu de l’atout que constitue la jeunesse de la population malienne. Ce qui explique même le dédicace de son second mandat à la jeunesse. IBK souscrit ainsi à cette valeur consistant à miser sur la jeunesse, un véritable « passeur » pour bâtir un Mali émergent et prospère.
Cyril ADOHOUN avec la Présidence
Source: L’Observatoire