On aurait pu crier aujourd’hui à pleins poumons : 23 ans de démocratie, 23 ans de stabilité, 23 ans de progrès et 23 ans de paix.
Mais hélas !!! C’était sans compter avec l’irresponsabilité, l’égoïsme, l’impertinence de certains individus en mal de reconnaissance sociale et politique qui ont provoqué l’effondrement de notre nation.
Par cet acte hautement criminel, ces individus ont par la même occasion à défaut d’assassiner un président démocratiquement élu avec tous les membres de sa famille, ont tout fait pour jeter l’opprobre sur l’homme du 26-Mars.
Eh oui mes chers compatriotes, qu’on le veuille ou pas, le président ATT, puisque c’est de lui qu’il s’agit est celui grâce à qui, de chimère, la démocratie fut une réalité pour le peuple malien.
Au-delà de tous les mensonges, toutes les calomnies, toutes les contre-vérités
certains d’entre nous, les amis du premier et dernier cercle ont le devoir de rétablir les choses dans leur ordre et c’est ce que je vais essayer de faire. Cela nous le devons à notre mentor, le patriote, le soldat de la démocratie, l’enfant de Komoguel.
Parcours militaire :
S. E. M. Amadou Toumani Touré, ancien président de la République du Mali, général d’armée est né le 4 novembre 1948 à Mopti. Il fréquente les écoles primaires et fondamentales de Mopti et Sofara et poursuit ses études à l’Ecole normale secondaire de Badalabougou de 1966 à 1969.
Attiré par les métiers d’armes, sa formation professionnelle est quasi-permanente de :
1969-1972 : Elève-officier à l’Ecole militaire interarmes (Emia) de Kati
1974-1975 : Ecole supérieure des troupes aéroportées Riazan en URSS
1978 : Centre national d’entraînement-commando (Cnec) à Mont-Louis en France
1989-1990 : Ecole supérieure de guerre interarmes (17e promotion) à Paris en France
1990 : Cours supérieurs interarmes (42e promotion) à Paris en France.
– Sous-lieutenant le 1er octobre 1972, Amadou Toumani Touré est successivement promu :
– Lieutenant le 1er octobre 1974
– Capitaine le 1eroctobre 1978
– Chef de bataillon le 1er janvier 1984,
– Lieutenant-colonel le 1er octobre 1988
– Général de brigade le 8 juin 1992
– Général d’armée le 1er octobre 1996.
Il est nommé commandant de la Garde présidentielle du 28 avril 1981 au 30 mars 1984.
Le commandement militaire du Bataillon des paras commandos lui est confié en janvier 1984, puis le 14 mars 1991.
Le 26 mars 1991, Amadou Toumani Touré est le maître d’œuvre de l’opération militaire qui mit fin à 23 années de règne du régime militaire.
En effet, c’est l’intervention du général Amadou Toumani Touré, alors lieutenant-colonel dans la nuit du 25 au 26 mars 1991, qui permettra de destituer Moussa Traoré et d’arrêter le bain de sang.
Il est élu le même jour président du Comité de réconciliation nationale (CNR), composé d’officiers et porté à la présidence du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) qui est une fusion du CRN et de la Coordination des associations du Mouvement démocratique.
Le colonel Amadou Toumani Touré préside pendant 14 mois de main de maître le Comité de transition pour le peuple qui instaure une République démocratique fondée sur le multipartisme intégral.
Grâce à sa clairvoyance et son talent d’organisateur méthodique et rigoureux, le calendrier des échéances électorales pour la mise en place des institutions de la IIIe République fut respecté comme suit :
– Le 12 janvier 1992, le Référendum constitutionnel
– Le 19 janvier 1992, les élections municipales
– Le 23 février 1992 et le 8 mars 1992, les premier et second tour des élections législatives
– Les 12 et 26 avril les premier et second tour des élections présidentielles.
A l’issue de la Conférence nationale qui consacra les textes fondamentaux (projet de Constitution, Charte des partis politiques, le Code électoral) qui régissent l’Etat malien depuis 1992 ATT, dénommé « Soldat de la démocratie », se retira volontairement de la vie politique après avoir organisé des élections libres qui ont vu l’arrivée du président Alpha Oumar Konaré, premier président démocratiquement élu au pouvoir.
Revenu au pouvoir en 2002 par la voie des urnes, le président Amadou Toumani Touré, choisi comme mode de gestion le consensus.
Ce choix s’explique par le fait que le président Touré était candidat indépendant et à son arrivée au pouvoir la classe politique (tous les acteurs du mouvement démocratique donc compagnons du « Soldat de la démocratie ») était désunie.
Etant lui même un homme de consensus, et il a préféré fédérer les forces en face et c’est ainsi que pendant ses deux mandats, tous les partis politiques ainsi que les organisations de la société civile étaient représentés dans ses différents gouvernements.
ATT s’est alors imposé comme « le président de la démocratie consensuelle » et le « consensus national » mis en œuvre a été une expérience originale qui visait à promouvoir le développement du pays et à lui éviter les soubresauts politiques qui caractérisent, trop souvent, l’évolution des jeunes démocraties.
Les fondements de la gestion consensuelle du pouvoir tirent leur essence du fait que le président Touré, à son arrivée au pouvoir s’est trouvé confronté à un triple défi.
1. il fallait veiller au respect de l’équilibre entre les forces démocratiques,
2. tenir le pari de quitter le pouvoir après avoir organisé des élections crédibles,
3. prendre les mesures immédiates en faveur d’un mieux être des populations.
La forme de gouvernance ne pouvait être dès lors ne pas être imprégné de ces défis difficiles dans un contexte ou les demandes sociales et les revendications démocratiques étaient fortes.
Le président Touré dans une interview accordée en 1993 à Philippe Gaillard et Hamid Barada dans la série des grandes interviews du magazine Jeune Afrique n°1753-1754 disait ceci :
« Il faut reprendre aujourd’hui sereinement et sur la place publique, le débat sur la démocratie en Afrique. Je ne mets pas en cause la démocratie, mais la forme qu’on lui donne en Afrique ! » (Fin de citation).
Cette exhortation forte du président Touré visionnaire constituait déjà tout un programme et rappelait sans doute que la démocratie importée ne s’adaptait pas forcément à nos pays et il fallait dès lors penser à un mode de gestion qui convienne aux réalités de nos pays et à notre continent.
Ce consensus politique prôné par le président Touré était certes une nécessité, mais en même temps un instrument de gouvernance qui aura permis de garantir la stabilité sociale et politique, une légitimité massive pour poser les bases de la résolution du Nord, un capital de confiance avec les partenaires au développement mais aussi de lancer des chantiers et d’améliorer le vécu des populations.
L’expérience acquise durant toutes les années ou il était sur des fronts brûlants (en novembre 1995 le sommet des chefs d’Etat de la région des Grands Lacs réuni au Caire le choisit comme facilitateur dans le règlement des conflits dans cette zone) et les dizaines d’actions humanitaires menées (création de la Fondation pour Enfance, promoteur de l’hôpital Mère-enfant/Le Luxembourg, au Mali, élu président du Réseau interafricain en faveur des enfants de la rue à Dakar le 14 mai 1994, désigné en 1996 par l’OMS comme membre du Comité international pour une Afrique libérée de la poliomyélite, etc.), ont fait comprendre au général-président que le mauvais partage du pouvoir était à la base de plupart des conflits en Afrique.
Son parcours personnel lui avait ainsi permis d’acquérir les prédispositions nécessaires pour le partage et la gestion commune du pouvoir. Ce consensus tant décrié aujourd’hui par ses principaux acteurs (acteurs du Mouvement démocratique) a permis de mettre fin à la tension exacerbée qui déchirait la classe politique vers la fin du premier mandat du président Konaré.
En conclusion, nous pouvons affirmer ici avec la plus grande fierté que la gestion consensuelle du pouvoir mise en œuvre par le président Touré même si elle n’était pas parfaite a permis de réduire les conflits politiques, d’éviter le clanisme dans la gestion des affaires de l’Etat et d’asseoir une stabilité politique certaine.
Au regret de contrarier les contradicteurs, le consensus appliqué et pratiqué par le président Touré au regard de ce qui ses passe depuis l’élection du président IBK (refus ostentatoire d’aller à l’opposition quitte à fouler aux pieds tous les principes démocratiques) est sans doute le meilleur système politique de ces 20 dernières années dans notre pays.
L’homme de paix :
« J’ai appris à faire la guerre ! Mon métier c’est de tuer mais je suis un soldat de la paix », le général Amadou Toumani Touré (dixit) !!! Cette déclaration du président Touré explique sans doute son souci constant de privilégier toujours la voie de la négociation à celle de la violence.
Le 21 mars 2012, rien n’empêchait, je dis bien rien de prendre des armes et d’exterminer toute la bande à Sanogo. Il avait ce pouvoir car président démocratiquement dans un pays ou la Constitution stipule dans son article 121 que le coup d’Etat est un crime imprescriptible contre le peuple malien. Il ne l’a pas fait à mon avis pour deux raisons :
Il était considéré dans le monde entier comme un pacificateur au vu de ce qui suit :
I. En 1996, ATT dirige la mission d’observation de l’OUA lors des élections algériennes,
Le 12 juillet 1996, l’Observatoire panafricain de la démocratie (Opad) lui décerne à Lomé le Lauréat du diplôme de la culture démocratique en Afrique,
Entre 1996-1997, il est le médiateur en République centrafricaine et président du Comité de suivi des accords de Bangui (Forces africaines, Misba),
En 1999, ATT est membre du Panel de l’OUA (Groupe international d’éminentes personnalités pour enquêter sur le génocide du Rwanda et ses conséquences),
En 2000, il est mandaté par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en qualité d’Envoyé Spécial de son secrétaire général Boutros Boutros Ghali auprès des chefs d’Etat membres de l’OIF n’ayant pas encore adhéré à la Convention d’Ottawa (signée et/ou ratifiée).
En 2001, membre du conseil d’administration d’Osiwa (Open Society Initiative For West Africa) est mandaté en République centrafricaine en tant qu’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Koffi Annan.
De tout ce qui précède et de par son vécu, le président Toure a préféré épargner des vies et mettre le Mali au-dessus de tout, car il s’était fait le serment de ne pas verser une goutte de sang !!!
II. Après avoir fait le choix de la démocratie comme modèle de gouvernance politique et après une gestion consensuelle du pouvoir, le président Touré n’a jamais imaginé un seul instant que les dirigeants politiques et les forces vives de la nation allaient accepter un coup de force à 5 semaines des élections présidentielles où il n’était pas candidat à sa propre succession.
Dans un autre pays, toutes les forces vives allaient se lever pour assiéger ces individus jusqu’à ce qu’ils cèdent. Il y allait de leur crédibilité, de leur dignité. Malheureusement, chacun d’entre nous connaît la suite et tous autant que nous sommes seront amenés à répondre devant l’Histoire.
Le « Soldat de la démocratie » après avoir consacré toute son énergie et son imagination à la satisfaction exclusive des besoins essentiels de ses compatriotes et à la réalisation d’un Mali émergent, a préféré dans l’intérêt supérieur de la nation tirer sa révérence le 8 avril 2012.
La chaîne de commandement ayant été rompue par le coup d’Etat, le président Touré s’est trouvé dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions de commandant suprême des armées.
Ce jour funeste où il adressa sa lettre de démission au président de la Cour constitutionnelle restera dans les annales de l’Histoire comme celui qui a consacré l’acte de décès de notre démocratie qui était considéré comme un modèle qu’on pouvait exporter.
Cette tribune dédiée au président Touré qui restera sans doute aucun le bâtisseur ne saurait être exhaustive, si on ne portait pas à la connaissance du Malien lambda quelques-unes des plus grandes réalisations de ses deux mandats ; les acquis les plus emblématiques sont :
Réalisations
En matière de politique du logement social, près de 12 000 en 10 ans logements furent construits en 10 ans.
Dans le domaine de la santé, on peut citer : la gratuité des soins pour certaines pathologies ou actes médicaux (ARV, cataracte, paludisme chez l’enfant et la femme enceinte, césarienne etc.) et l’instauration de l’Assurance maladie obligatoire pour élargir l’accès aux soins de santé.
En matière d’infrastructures, on peut citer :
Les grands travaux d’infrastructures routières sur toute l’étendue du territoire (l’autoroute Bamako-Ségou en chantier au moment du coup d’Etat), le 3e pont de Bamako le celui de Wabaria, l’Echangeur multiple de Bamako, le nouvel aéroport dans le cadre du Millenium Challenge, la modernisation de l’aéroport de Dag-Dag à Kayes, le barrage-seuil de Talo et celui de Djenné en cours de réalisation, le chantier du barrage de Taoussa.
Dans le domaine de l’énergie :
L’accroissement de l’offre énergétique à travers la centrale de Balingué et le soutien apporté au projet Sopam, le projet en cours du barrage hydro-électrique de Félou (inauguré par le président IBK) et le programme volontariste d’éclairage public et de voirie urbaine dans la plupart des villes secondaires du Mali (les deux centrales hybrides diesel-solaire à Bankass et à Koro fraîchement inaugurées par le président IBK la semaine dernière).
Dans le domaine de la promotion des arts et la culture :
Trente nouvelles salles de sport ont été construites comme l’atteste le nouveau Palais des sports de 4000 places à l’ACI 2000, encore inaugurée par IBK après son élection. Le président Touré lui-même grand sportif et grand fan de foot s’est investi dans le domaine des infrastructures sportives (stades de Bougouni, San et Sikasso) et le développement exponentiel des aires aménagées pour le basket-ball.
Dans le domaine du social :
Avec l’aide inestimable de son ami feu Hugo Chavez, alors président du Venezuela, des Maisons de la femme et de l’enfant ont été bâties dans les 6 régions et deux dans le district de Bamako. A cela s’ajoutent les différentes infrastructures dans le domaine de la santé.
Depuis l’indépendance, le Mali comptait 3 hôpitaux, le Point G, le CHU Gabriel Touré et l’hôpital de Kati.
Au cours de ses deux mandats, l’Hôpital du Mali à Yirimadio, celui de Sikasso, celui de Mopti tous dotés d’un plateau médical furent bâtis pour le bonheur du peuple malien.
Il est à noter que des travaux d’extension et de rénovation ont été entrepris au Point G, à Gabriel Touré à Kati et dans tous les centres de santé.
Les conditions de vie des travailleurs étaient une obsession pour ATT qui est resté très proche du peuple et cela s’est traduit par l’augmentation des salaires, des pensions, du SMIG et la mensualisation des pensions de retraites.
Le président Touré n’était pas Hercule mais il parvint à accomplir avec dextérité dans un contexte économique particulièrement difficile ce que nous pouvons appeler les douze travaux du Mali.
Pour le désenclavement vers l’extérieur, on peut mettre à son actif :
– deux routes internationales Bamako-Dakar (Sud-ouest)
– la route Bamako-Conakry
– la route Gao-Niamey
– la route Sikasso-Bobo-Dioulasso
En matière de réformes institutionnelles :
Des grandes réformes furent entreprises aussi notamment :
– le code de la personne et de la famille
– les Réformes infra-scolaires et universitaires
– les Réformes institutionnelles (Cari),
– la promotion de la Femme,
– les grandes réformes économiques et financières, (le taux de croissance était de + 5% en 2011 et le PIB de 5,4 % en 2011)
– la mise en place du Bureau du Vérificateur général (cas unique en Afrique) dans le domaine de la lutte contre la corruption.
Dans le domaine de l’Agriculture des progrès considérables ont été réalisés :
– plus de 200 000 hectares on t fait l’objet d’irrigation totale, ou partielle en 10 ans.
– la Loi d’orientation agricole (Loa),
– la Promotion de la recherche agricole de l’élevage et de la pêche
– la dynamique dans la production du coton malien qui classe notre pays parmi les 3 premiers producteurs africains, environ 400/600 tonnes par an.
Sur le plan de l’énergie et de l’eau on peut citer :
– la promotion du bio carburant et de l’énergie solaire,
– la promotion de l’énergie domestique et l’électrification rurale à travers l’Amader.
– le taux de couverture en eau potable est de : 75 % en zone urbaine et 73,5 % en zone rurale.
En matière d’Emploi, diverses politiques furent lise en place et la plus importante est dans doute la création de l’Apej et l’ANPE qui a permis la création de 50 emplois en 10 ans.
Dans le domaine minier et la diversification des ressources minière, notre pays se hisse au rang de 3ème producteur africain d’or.
En plus de regorger de fer et de manganèse dont l’exploitation était en pleine expansion, il semble que notre sous sol soit riche en pétrole et les premiers forges pétroliers ont débuté courant premier trimestre 2012.
En matière de commerce et d’industrie le président Toure a su insuffler une dynamique nouvelle à travers :
– le Projet de Loi d’orientation du secteur privé
– la mise en place de la nouvelle N-Sukala à Niono avec un investissement de 75 milliards de F CFA
– la nouvelle Cimenterie Wacem uni a coûté 63 milliards
– l’usine de montage de tracteurs
– l’usine de montage d’automobiles,
– le projet de sidérurgie de la société Sandeep Energy qui a demandé un investissement de 150 milliards de F CFA
– le projet de complexe agro-industriel (Cédiam).
D’ailleurs le Mali a été classé en 2011 premier pays réformateur dans la zone Uémoa (rapport Busines 2011).
Au regard de tout ce qui précède, on peut affirmer haut et fort que le président Amadou Toumani Touré fut le chef d’état le plus patriote du Mali et celui qui a le plus œuvré pour le développement.
A tort ou à raison on lui reproche d’avoir favorisé les actions de développement au détriment de la guerre et ils ont franchi le Rubicon en osant l’accuser de crimes pour Haute trahison et d’avoir délibérément provoqué la déliquescence de l’armée. Nous ne trahirons pas de secret ici concernant la grande muette mais les maliens, méritent de savoir ceci.
En 2002, au moment où il arrivait au pouvoir, le Budget alloué à la Grande muette était de 35,45 milliards de F CFA et tenez vous bien en 2012, il, était de 75 629 778 F CFA, soit une variation de 213,35 % (source budget d’Etat). Et contrairement à ce qu’un haut gradé français le colonel Helouin pour ne pas le citer qui affirmait au cours d’une interview en 2013 :
« Il est difficile de l’évaluer précisément, mais la corruption est évidente. Depuis 2006, les Maliens ont commandé 800 pick-up. Aujourd’hui, il n’en reste quasiment aucun. Une partie a été volée, certains cadres ont récupéré les moteurs neufs. C’est la gestion de la misère. Et l’exemple n’est pas donné par le haut. Le clientélisme est le mode de promotion. Après son coup d’Etat du 22 mars 2012, le capitaine Sanogo a limogé 62 généraux et il en reste 42. Il y avait donc 104 généraux pour une armée de 20 000 soldats. A titre de comparaison, la France compte 150 généraux pour un effectif [de l’armée de terre] de 120 000 hommes ».
Cela donne le tournis surtout si on sait que de l’indépendance à nos jours, l’armée Malienne compte en tout et pour tout 60 généraux tous confondus, y compris les défunts et hors rang.
Il est important de noter que, les 16 inspecteurs généraux de la Police n’ont pas de statut militaire et dépendent de la fonction publique. Au moment de cette déclaration, c’est à dire au moment du coup d’Etat, seuls 8 généraux commandaient les troupes qui rappelons le sont passées de 3000 sous le général Soumaré à 9000 sous le général Moussa Traoré, 10 000 sous le président Konaré et 25 000 sous le magistère du président Touré.
En écrivant cette tribune, mon intention n’est pas de faire le bilan du président Touré, car cela ne me revient pas et je laisse ce soin aux historiens, mais le devoir s’impose à moi d’avoir une pensée en ce jour anniversaire de célébration de l’avènement de la démocratie dans notre pays pour celui qui en est le chantre incontesté et de revenir sur une partie de son œuvre lors de ses deux mandats.
L’enfant de Komoguel au destin exceptionnel malgré les soubresauts d’un passé récent est et restera ce grand démocrate et républicain, homme de parole de cœur et de paix, celui qui a su porté sur ses épaules les destinées de son pays et l’attente des citoyens et qui a accéléré le rythme de l’histoire pour être au rendez vous du décollage économique du mali et du bien de ses compatriotes.
L’image sublime du bâtisseur et la leçon de courage et de volonté d’engager et de gagner les paris les plus difficiles resteront à jamais intactes dans nos mémoires.
Je me rappelle encore avec émotion lors de la cérémonie d’’investiture du 8 juin 2007, les paroles du Procureur représentant le Ministère public lors de son allocution qui disaient ceci :
« Même les adversaires recuits ou provisoires reconnaissent l’attachement atavique de ATT à son peuple, à son pays et au bien-être de ses concitoyens ».
Nous prions le Seigneur pour qu’il guide les pas et éclaire des dirigeants actuels afin qu’ils permettent le retour de notre bien aimé président au bercail et cela dans le cadre de la réconciliation nationale tant prônée par tous et sans laquelle il n’y aura pas de résilience pour notre pays.
Vive le Mali réconcilié, Un et Indivisible,
Vive la démocratie,
Vive le président Amadou Toumani Touré.
Avec mon profond respect
Fatoumata Sako
Citoyenne malienne, membre du comité directeur national du PDES