A la communication de propagande menée par ses ennemis, le Mali oppose une communication institutionnelle, basée sur des faits et des actes salués par l’opinion malienne et panafricaine. En effet, le renvoi de l’ambassadeur de France, des médias d’Etat du Groupe France Médias Monde notamment RFI et France 24, Barkhane sans compter l’interdiction formelle pour les aéronefs de pénétrer l’espace aérien malien sans autorisation expresse au risque d’une riposte dans une procédure de légitime défense. Et pour cela, le Mali en a exhibé les moyens à travers la réception de nouveaux aéronefs de combat comme les Sukhoi, Mi24, Mi35, Albatros, et de transport de troupes comme les CASA 100. La présentation de ces équipements aura été une bonne opération de communication, dans le bon timing entre l’attaque de Tessit et les accusations concernant les violations de notre espace aérien, entre autres. Le Mali en a également présenté les preuves de ses capacités de surveillance et de renseignements eu égard à l’argumentaire développé par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dans sa lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, indiquant avec précisons toutes ces intrusions non autorisées et suspectes dans notre espace aérien.
La pro réactivité des autorités maliennes
Les communications du Gouvernement malien, lues par le ministre porte parole du Gouvernement, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, colonel Abdoulaye Maïga, aujourd’hui assurant l’intérim du Premier ministre, sont relayées par les médias du monde entier pendant que les médias de propagande français n’ont plus la primauté de l’information sur le Mali. La pro réactivité des autorités actuelles et leur mutisme jusqu’à aboutissement de certaines décisions d’état, affectent également leur pouvoir de manipulation et de contrôle de l’information.
Conscient du risque de manipulation largement relayé par les communicants de la transition, de plus en plus les internautes et l’opinion malienne, face à certaines situations de crise ou rumeurs persistantes, accordent le bénéfice du doute et se réservent à attendre le communiqué officiel du Gouvernement.
Malheureusement leurs porte-voix, qu’ils soient acteurs politiques, de la société civile ou activiste ont perdu toute crédibilité car finalement le maliens ne jurent et ne jugent plus que par l’action. Et les actes, la Transition les pose et les partage avec le peuple. A la longue ces médias français perdent en audimat en faveur des influenceurs (appelés parfois vidéomans) et autres médias nationaux.
Tout au long de cette bataille diplomatique et géopolitique, les relations économiques et sécuritaires en ont pris un coup avec la décision unilatérale de la France de retirer ses forces Barkhane du territoire malien, brandissant comme une épée de Damoclès sur la tête des autorités de la Transition, qui en grande muette avaient déjà envisagé d’autres alternatives de coopération.
Le Mali opte ouvertement et en toute responsabilité pour le réchauffement des relations séculaires avec les pays comme la Guinée, victime elle aussi du mépris de la Cedeao, de la Mauritanie, de la Russie, de l’Iran et de bien d’autres pays qui aujourd’hui jouent pleinement leur participation pour combler le vide laissé par cet « abandon en plein vol » afin que le Mali puisse continuer d’exister par la volonté des maliens. Un autre manque à gagner pour l’ancien colon.
Tentative désespérée de reprendre en main la bataille de la communication
Aujourd’hui la France et ses alliés chercheraient à reprendre en main la bataille de la communication sur le Sahel en général et le Mali en général. Ainsi des experts en communication, représentés parfois par des compagnies commerciales, ou des représentants diplomatiques chercheraient à recruter des communicants, des web activistes, des acteurs de la société civile et politique pour tenter de redorer d’une part l’image de la France, et d’autre part, participer à la propagande sur les réseaux sociaux. Ils tentent de miner l’administration pour avoir des informations de tout premier ordre et de type confidentiel, car l’information c’est les nerfs de la guerre. Nos enquêtes nous mènent également à soupçonner que les mêmes travaillent à cloner les téléphones de certains responsables avec des appareils ultra modernes, afin de faire d’eux des mouchards passifs, sans leur consentement.
Ainsi c’est une véritable guerre de communication que la France déroule au Mali, en déployant des moyens colossaux. Une guerre qu’ils gagneraient difficilement car aujourd’hui au Mali, chaque journaliste, chaque influenceur, chaque média, chaque internaute… est devenu un soldat au service de la République, de la Patrie malienne, avec honneur, engagement et dévouement, et cet élan de patriotisme n’a pas de prix car tout simplement il n’a pas de prix aux yeux des maliens. Et cela la France devrait le comprendre, arrêter d’écouter ses conseillers qui lui font perdre pieds, mains et estime au Mali, et qu’ils écoutent enfin, avec respect et considération le Peuple souverain du Mali qui a décidé d’accorder sa confiance en ses autorités de la Transition. La seule arme aujourd’hui contre le Mali est celle du « respect de sa Souveraineté territoriale, militaire, institutionnelle, politique et économique».
Malibook News
Source: Le Démocrate- Mali