La deuxième vague de grève annoncé par l’UNTM avait inquiété tous les observateurs au regard de la situation de blocage de services publics du pays et ses impacts sur les pauvres citoyens innocents.
Après une semaine de paralysie, l’UNTM avait fait un communiqué annonçant la deuxième semaine de grèves à compter du 24 mai prochain et on allait vers une grève illimitée préjudiciable aux populations et à l’économie nationale. La stabilité du pays était davantage menacée.
C’est au regard de l’impasse créée par le climat tendu entre l’État et son partenaire syndical, que le Conseil National du Patronat a pris la situation en main. Une mission conduite par le Vice-président Ibrahim Diawara pour les bons offices, la conciliation et même la négociation fut désigné par le Président du CNPM, Diadiè dit Amadou Sankaré. Elle a très vite entamé les démarches.
Le blocage était à deux niveaux :
– le refus de l’UNTM de revenir à la table des négociations parce qu’elle ne voyait plus en Monsieur le Premier Ministre Moctar Ouane, un homme crédible après des fausses promesses et des propos tenue à des visiteurs montrant sa volonté de berner perpétuellement la plus centrale syndicale jusqu’à la fin de la transition. Aussi le comportement du Gouvernement face au préavis de grève de l’UNTM et l’arrogance de la partie gouvernementale lors des premières négociations avaient rompu totalement le dialogue entre les parties. On allait vers un chemin de non retour et chacun était campé sur position.
– les négociations proprement dites : L’UNTM ne voulait pas renégocier ce qu’elle considère comme des acquis signés dans un PV de conciliation avec un chronogramme de mise en œuvre. C’est le point 1 qu’il fallait, selon elle, mettre immédiatement en œuvre. Les 6 autres nouvelles revendications devaient simplement être négociées. Or ce point 1 déjà, s’évalue à 155 milliards par an à en croire le gouvernement. Ce qui serait hors de portée. Les 6 autres nouvelles demandes n’en parlons pas. Alors problème !
LES PROUESSES DU CNPM
– La mission conduite par Ibrahima Diawara a d’abord entamé les négociations hier samedi 22 mai 2021 pour installer d’abord la confiance puis le Dialogue. Il a fallu 6 heures de négociation ça et là de 11h à 16h pour remettre les différentes parties dans une salle de négociation. Ce qui est déjà salutaire car c’était inespéré.
– La négociation conduite par le CNPM a permis des travaux de 16 heures à 01 heure du matin sans pause ni repas. Et finalement, grâce à l’esprit de construction du chef de la facilitation, les deux parties sont arrivés à accorder les violons. Un accord a été trouvé et c’est ce dimanche à 16 heures que la cérémonie de signature de l’accord entre l’UNTM, le Patronat et le Gouvernement est prévue à la primature.
Ce n’est pas nouveau. La CNPM est dans des rôles comme toujours mais Il faut le dire, face à de telles situations désespérées, la chance et la richesse d’un pays, ce sont les hommes.
Prions pour le Mali.
Seydou Oumar Traoré