Ce remaniement survient également huit jours après le résultat favorable d’un référendum portant sur un projet de nouvelle Constitution. Bien que les poids lourds du régime occupant des postes stratégiques, tels que le ministère de la Défense, des Affaires Étrangères et de la Justice, aient été reconduits à leur poste, le gouvernement a subi de nombreux changements avec 16 nominations, dont 13 nouveaux ministres et trois permutations. Parmi les changements notables, un représentant emblématique de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), principale alliance d’anciens rebelles dans le nord du pays, quitte le gouvernement, alors que les tensions persistent entre les deux parties. Un nouveau militaire, le colonel Assa Badiallo Touré, fait son entrée au gouvernement en tant que ministre de la Santé et du développement social. Jusqu’à sa nomination, elle occupait le poste de conseiller des œuvres sociales du président Assimi.
Les militaires ont fait de la défense de la souveraineté nationale l’un de leurs principaux objectifs et ont décidé de mettre fin à la mission de maintien de la paix de l’ONU, tout en rompant leurs relations avec la France en 2021 pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie. Ces développements récents au Mali témoignent de l’évolution de la situation politique et sécuritaire dans le pays, avec des changements importants au sein du gouvernement et des décisions stratégiques qui pourraient avoir des conséquences à long terme sur la direction et la stabilité du pays.
Youssouf Konaré