Lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier par son mouvement politique, l’imam de Badalabougou, Mahmoud Dicko, a appelé à un redressement du pays. Il a également demandé aux Maliens de ne pas faire pression sur les autorités dans le dossier des 49 ‘’mercenaires’’ ivoiriens.
Après sa sortie très critiquée lors du forum de Bamako, rencontre au cours de laquelle il a accusé les autorités maliennes ‘’d’arrogance’’, la communauté internationale ‘’d’orgueil’’ et qualifié la classe politique malienne de ‘’moribonde’’…, Mahmoud Dicko a baissé le ton. Cette fois-ci, il demande un redressement de la transition et appelle au consensus. Consensus pour faire partir quelqu’un ? On ne saurait le dire, mais la plupart de ses combats sont contre un chef de gouvernement dont la tête le dérange. Ce fut le cas avec feu Soumeylou Boubèye Maïga et Dr Boubou Cissé qu’il a fait nommer avant de les combattre.
A l’occasion de la commémoration des deux ans de la tuerie des 10, 11 et 12 juillet 2020, il a appelé les Maliens à un redressement. « Nous avons fait la révolution, le parachèvement, la rectification et il reste le redressement qui se fera avec l’ensemble du peuple malien. Ce redressement ne se fera pas avec un individu ou groupe d’individus, mais avec tout le peuple malien. Il nous faut un minimum de consensus », a-t-il déclaré. Les Maliens auront-ils encore confiance à l’imam Mahmoud Dicko ? En tout cas, beaucoup de Maliens se souviennent comment il a abandonné le M5-RFP en ‘’plein vol’’ pour retourner dans sa mosquée.
Aussi, au cours de la conférence de presse, l’imam de Badalabougou s’est prononcé sur la situation des 49 soldats ivoiriens déclarés ‘’mercenaires’’ par le gouvernement malien. Sur la question, il a demandé à ne pas mettre la pression sur les autorités.
B. G
Source: LE PAYS