Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré est un ministre bavard selon la population. Ces belles déclarations ne sont jamais traduises en acte concret pour les Sikassois.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré est dans le collimateur de la population de Sikasso. Très présent sur les antennes et les colonnes, le général est qualifié de ministre parolier. « Il fait plus de réaction que de travail. Les éléments de la police nationale font du n’importe quoi ici à Sikasso au vu et su de tout le monde. Et le premier responsable qu’est Salif Traoré est bien informé de cela », insiste Yaya Ouattara, membre de la société civile dans la région de Sikasso. Dans ses propos devant les caméras, il aime généralement dire que pour parler de corruption, il faut des corrompus, ajoute-t-il. « Mais les citoyens sont obligé de réagir ainsi. Parce qu’ils sont embarqués dans un système dont la maitrise leur échappe. C’est la coalition des fonctionnaires contre les citoyens. S’ils ne font ça, ou vont-ils se faire entendre ? Les policiers ne sont même plus là pour règlementer la circulation. Seulement pour surveiller les tricycles. Les voitures qui font les foires hebdomadaires. Ils ont même des cahiers pour l’évaluer. Qu’a-t-il ? N’est-il pas au courant ? Ne dispose-t-il pas de service de renseignement efficace ? Est-il trompé par ses collaborateurs ? En tout cas, je m’interroge sincèrement… »
Et jusqu’à preuve de contraire, je dirai qu’il en sait un peu, les mésaventures des usagers de Sikasso, argumente-t-il. « Plus loin, les postes des deux frontières Sikasso, Hérémakono et Ségoua, ils sont obligés, les usagers de payer pour n’est pas laisser leur peaux. Salif Traoré a été maintes fois informé par notre association. Les agents sont-ils hors la loi ? », s’interroge-t-il. « La semaine dernière, un opérateur économique a échappé belle grâce à sa vigilance. L’homme en question était sur son véhicule avec des vinaigres. Disposant toutes les autorisations, il a été sifflé par un agent. Il a demandé d’appeler au service pour l’apporter les autres pièces justificatives. Il n’a pas voulu qu’il échange avec ses collaborateurs. Il a suggéré de payer »,explique-t-il, ajoutant qu’après sollicita, l’opérateur de bouger un peu pour se mettre à l’abri des plus vigilants. En cours de chemin le policier a brusquement tiré sur le pneu du véhicule de l’opérateur. Nous attendons les autorités de pieds fermes sur cette question.
Sikasso n’est pas seul dans ses conditions. Plusieurs localités du pays sont confrontées à ce phénomène des agents à problème du général. En tout cas, au regard de la situation les citoyens sont obligés de qualifier le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré est un ministre bavard selon la population. Ces belles déclarations ne sont jamais traduises en acte concret pour les Sikassois.
Zan Diarra
Soleil Hebdo