Le Conseil de sécurité des Nations unies se penche ce mardi 15 août sur la situation sécuritaire dans le Sahel. Au menu, notamment, le déploiement de la force antiterrorisme du G5 Sahel. Une réunion qui intervient au lendemain de l’attentat à Ouagadougou et de la double attaque visant la mission des Nations unies au Mali.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
C’est un dramatique hasard du calendrier, mais les attaques commises au Mali et au Burkina Faso ces dernières quarante-huit heures pourraient finalement favoriser le déploiement de la force antiterroriste du G5 Sahel. C’est en tous les cas ce qui ressort des communiqués de presse du Conseil de sécurité et du secrétaire général des Nations unies, qui condamnent tous deux ces attaques terroristes.
Dans un communiqué condamnant les attaques menées contre des casques bleus à Douenza et Tombouctou, António Guterres « salue les efforts importants du Mali et des autres membres du Groupe des cinq pays du Sahel pour combattre le terrorisme et l’extrémisme violent et promouvoir la paix et le développement dans la région ».
Un financement toujours introuvable
Les diplomates du Conseil de sécurité sont encore plus directs, et saluent les efforts de la région à travers le développement de la force du G5 Sahel sur les zones transfrontalières du Mali et en encourageant plus de progrès sur le sujet.
Le Conseil de sécurité doit d’ailleurs entendre dès ce mardi les recommandations orales du secrétariat général pour le déploiement de cette force antiterroriste, qui doit venir en appui de la Minusma.
Son financement, évalué à plus de 400 millions d’euros, continue de poser problème. Les Américains étaient jusqu’à présent très sceptiques sur cette force, mais les attaques de ces derniers jours devraient offrir quelques leviers pour négocier son déploiement.
RFI