Le chauffeur de mototaxi a accepté de remettre son moteur à un client qui s’est avéré être un voleur. Il n’avait que ses yeux pour pleurer
Apparemment, les voleurs d’engins à deux roues ne lorgnent plus vers les seules motos Djakarta comme c’était le cas, il y a quelques années à Bamako et ses environs.
Avec le nombre de plus en plus croissant depuis un bon moment dans la capitale et sa périphérie de ces mototaxis, les malfrats viennent d’ajouter une corde à leur arc. L’occasion faisant le larron, il suffit qu’une aubaine se présente à eux pour qu’ils disparaissent avec la fameuse mototaxi.
De nos jours, rares sont les heures qui passent sans qu’un des commissariats de la place n’enregistre une plainte se rapportant à la disparition d’un de ces moteurs qui font la mode aujourd’hui dans la cité des Trois caïmans. Cela se fait souvent dans des conditions rocambolesques. C’est ce qui est arrivé à K, le héros malheureux de cette histoire.
Arrivé de son village natal dans la capitale, ce jeune homme fait partie de cette catégorie de jeunes gens qui ont applaudi l’arrivée des fameuses mototaxis à Bamako. Mais par malheur pour lui, il s’est fait banalement volé son moteur à deux roues par celui-là même qu’il était un client ordinaire. L’histoire rocambolesque vient de passer, il y a quelques jours à Hamdallaye, en Commune IV du District de Bamako.
Le jour des faits, le jeune conducteur de mototaxi a quitté son domicile pour se rendre au centre ville à la recherche d’éventuels clients.
Pendant qu’il sillonnait les rues et ruelles de la capitale sur son moteur, toujours à la recherche de clients potentiels, son téléphone se mit à sonner sans cesse. Habitué des coups de fil de ce genre, il a vite supposé que c’était un client qui l’appelait pour ses services.
Le chauffeur de mototaxi ne s’était pas trompé. Son interlocuteur que nous désignons par X, l’appelait depuis Hamdallaye ACI 2000.
Nous apprenons plus tard que K avait l’habitude de passer à l’endroit d’où arrivait l’appel téléphonique de X. Il étai très fréquent à cet endroit, lorsqu’il traque les clients. Certaines de nos sources sont claires sur le fait que le chauffeur de mototaxi avait certainement été remarqué par beaucoup de gens dans ce secteur de ce quartier.
Ainsi, une fois qu’il a reçu l’appel, il a décroché son téléphone pour échanger avec X à l’autre bout du fil. Au terme de leur conversation téléphonique, ils avaient conclu que le chauffeur de mototaxi devait le rejoindre à Hamdallaye ACI2000. C’était pour le dépôt dans un autre endroit de la capitale. Cela était loin d’être un problème pour K qui en a d’ailleurs l’habitude. à preuve, lorsque X l’appelait, K se trouve sur l’autre côté de la rive pour le même mais. Mais il semble que X a évoqué un déplacement urgent à accélérer pour se diriger vers le quartier ACI 2000 et répondre aux sollicitations de son interlocuteur.
Quelques vrombissements du moteur ont suffi à notre chauffeur d’engin à deux roues pour se retrouver au quartier indiqué. Il est bien arrivé à destination et a même rencontré X qui l’avait appelé au téléphone peu de temps avant. En quelques secondes, les deux ont discuté et sont accordés sur le prix à payer pour le déplacement souhaité par X. Sauf que le premier ignorait tout des intentions malveillantes du second qui s’avèrera plus tard être un voleur.
Après quelques minutes de route entre certains quartiers de la capitale, ils sont finalement arrivés à destination. C’est à ce moment que la course a pris une autre tournure à laquelle le chauffeur de mototaxi ne s’attendait pas du tout. En réalité, l’homme qu’il venait de transporter avait déjà son plan bien tracé dans sa tête.
Naïveté : Après leur arrivée à destination, il a plongé sa main dans sa poche pour prendre son téléphone portable. Puis, il donna l’impression à K qu’il va effectuer un appel. Toujours avec le scénario de fausse apparence, il lance son appel et communique avec un interlocuteur fictif à qui il a promis d’aller chercher tout de suite. Puis d’un air un peu découragé, il demanda à K, le chauffeur de mototaxi de lui prêter son engin pour qu’il aille prendre un de ses amis avec qui il communiquait tout de suite. Et X qui n’avait même pas payé le conducteur à celui-ci de revenir immédiatement sans perdre la moindre seconde. K tellement pris de court par cette scène, n’a pas pu s’opposer à la demande de ce client peu ordinaire.
L’homme a tellement bien embobiné le chauffeur de mototaxi que ce dernier n’a pu qu’acquiescer à sa demande. Visiblement, il était tellement englué dans le coup qu’il n’a pu ajouter autre mot, si ce n’est de dire « d’accord. Seulement fait vite ».Et c’était la seule choisi que l’escroc client attendait de lui.
Dans la foulée, K a remis le guidon de son engin à X pour que ce dernier aille son supposé ami qui l’attendait quelque part, non loin d’eux. Sans le savoir, le conducteur de mototaxi arrivé de preuve faire d’ une naïveté extrême qui va lui coûter son engin.
Dès qu’il a pris les guidons de la moto, il a seulement un seul ronflement de moteur pour qu’il disparaisse dans la rue adjacente, sous les yeux du conducteur lui-même. Celui-ci a cherché un endroit pour s’asseoir en attendant que son client ne revienne avec sa moto.
Des minutes et des minutes passèrent, K est resté assis à l’endroit où son passager l’a laissé. Il ne verra pas pointer le bout de sa moto avec son nouveau conducteur. Par la suite, il s’est levé pour jeter un coup d’œil dans la rue par où l’homme est parti avec sa moto. Il ne verra pas l’ombre d’un engin lui appartenant. Le temps passe et ses recherches s’activent toujours.
Mais toujours, rien. K était désormais partagé entre le désespoir et l’inquiétude. Il ne savait plus quoi faire et était comme tétanisé par l’émotion. Après des minutes d’inquiétude et d’émotion, il a opté pour la solution logique en pareilles circonstances. C’était de se rendre au commissariat de police le plus proche pour faire sa déclaration de vol. Il en a profité pour raconter la triste condition dans laquelle il s’est fait voler moto.
Toujours sous le choc, le jeune homme est retourné à la maison totalement dépité. Là aussi, il s’est mis à raconter sa triste mésaventure à ses proches. Après l’avoir religieusement écouté, ces derniers étaient tombés des nus. Tout ce qu’ils ont pu lui dire, ce sont des mots de consolation pour l’encouragement à ne pas baisser les bras, car il arrivera de perdre bêtement son seul gagne-pain.
Après tout çà, le jeune homme était loin d’être au bout de ses peines. Lorsque son employeur apprend le vol de la moto, ce dernier n’est pas allé par le dos de la cuillère. Il lui a enjoint l’ordre de rembourser l’argent de son moteur au risque de l’envoyer derrière les barreaux. Selon nos dernières informations, il semble qu’une suite de différentes médiations entreprises par des proches du jeune homme et de son employeur lui-même, ils ont décidé de gérer le problème social, c’est-à-dire à l’amiable.
Tamba CAMARA
Source : L’ESSOR