Les résultats du baccalauréat malien 2020 ont été officiellement proclamés samedi dernier.
Le taux d’admission au plan national s’élève à seulement 21.04% contre 25% en 2019.
On ne pouvait s’attendre à mieux, quand on sait que pendant deux ans, de grève en grève, l’école malienne a été prise en otage par les Enseignants et un implacable régime qui n’a rien fait pour mettre fin à la crise qui secouait le monde scolaire au Mali.
Déjà, faut-il le rappeler, l’année scolaire 2018-2019 a été sauvée de justesse, suite aux grèves répétitives des enseignants qui ont cruellement pénalisé les enfants qui n’ont presque rien appris durant ladite année scolaire.
Les pauvres ne connaitront cependant pas un sort meilleur en abordant l’année scolaire 2019-2020.
A peine avaient-ils pris place sur les bancs (environ 6 semaines) et effectué les examens du premier trimestre, qu’ils ont été encore abandonnés à la rue suite à une reprise de la grève des enseignants qui cette fois, ont décidé de ne reprendre les cours qu’après une totale satisfaction de leurs revendications….
Face à la situation, des représentants de la société civile, d’autres personnes ressources se sont impliquées dans cette grave crise scolaire en appelant, sinon en suppliant les enseignants de reprendre les cours. Peine perdue.
Finalement, c’est l’Assemblée nationale qui tape sur la table et demande au gouvernement de trouver les voies et mayens pour mettre fin à cette crise scolaire qui n’a que trop duré. Mais, toujours rien.
Un malheur dit-on ne vient jamais seul. Et voilà que le Corona-virus est venu s’y mêler.
Les écoles publiques comme privées sont fermées sur ordre de nos hautes autorités d’alors. Pendant ce temps, le terrible Corona-virus poursuit son chemin mortel et se multiplie.
L’Ecole malienne est désormais prise en otage, non pas seulement par les enseignants, mais aussi par le Covid-19.
Le temps cependant ne s’arrête pas.
Finalement, le régime IBK pris à la gorge sur un autre front par le M5 RFP décide de mettre fin au bras de fer entre son gouvernement et les enseignants en acceptant de satisfaire leurs revendications. Trop tard !
Les élèves n’auront plus qu’à peine deux mois pour conclure une année scolaire mal partie. C’est dans ces conditions que se sont tenus en Octobre dernier les examens du DEF et du Baccalauréat.
N’ayant rien dans le ventre, les pauvres candidats n’avaient donc rien à… vomir. La suite est désormais connue.
Boubacar Sankaré
Source: Le 26 Mars