Énergie Éthiopie – Après avoir inauguré en décembre dernier le Gibe III, plus haut barrage du continent africain, l’Éthiopie annonce que trois projets hydroélectriques sont actuellement à l’étude.
C’est au cours du Congrès hydraulique qui s’est tenu du 9 au 11 mai à Addis-Abeba que Sileshi Bekele, ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, a annoncé que des études préliminaires pour de nouvelles infrastructures hydroélectriques étaient actuellement en cours.
Il s’agit de trois projets :
- Le projet «Koysha» financé à hauteur de 1,7 milliard (sur un total de 2,5 milliards) par la SACE, une agence italienne de crédit à l’exportation. Les travaux de ce projet hydroélectrique d’une capacité de 2.200 MW ont déjà débuté.
- Le barrage «Geba» d’une capacité de 385 MW est actuellement à l’étude et devrait être construit dans la province d’Illubaber.
- Le barrage «Tams» lui aussi à l’étude, devrait également être construit dans la région d’Illubaber et posséder une capacité de 1700 MW.
Ces trois projets s’insèrent dans l’ambition du gouvernement éthiopien, de placer le pays comme une puissance énergétique non seulement en Afrique de l’Est, mais sur tout le continent. Pour cela, les autorités éthiopiennes se sont données pour objectif d’atteindre une puissance de 20.000 MW d’ici 2020, et 40.000 MW d’ici 2035.
Afin d’y arriver, le pays multiplie les projets d’infrastructures hydroélectriques. La dernière réalisation a été inaugurée en décembre 2016. Il s’agissait du barrage de Gibe III, construit sur le fleuve Omo. C’est le troisième plus grand barrage d’Afrique, et le plus haut du continent. Il a permis d’accroître la puissance électrique de l’Ethiopie à 4.200 MW, mais on reste encore loin des 20.000 MW espérés à l’horizon 2020.
Future puissance énergétique africaine ?
Si l’Ethiopie investit autant dans les énergies renouvelables, c’est dans le but de combler son déficit en hydrocarbures naturels. Ces installations lui permettent même aujourd’hui d’exporter de l’électricité vers des pays voisins comme le Soudan, ou Djibouti. D’ici quelques années, la construction d’une centrale de conversion lui permettra également de vendre de l’énergie au Kenya.
Enfin, le pays mène aussi le projet «Barrage de la Renaissance africaine» d’une capacité de 6.000 MW.
Si ces différents projets sont menés à bien, l’Ethiopie pourra se placer à l’horizon 2035 en tant que puissance énergétique du continent africain grâce aux énergies vertes.
africapostnews