Que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Que lui est-il arrivé ? A-t-il toujours été comme ça ? Ce sont, entre autres questions que se posent nos compatriotes sur les derniers épisodes de la vie publique de Mahmoud Dicko. Au regard de sa sortie fin novembre dernier devant le Centre qui porte son nom pour une supposée lecture du saint Coran, il avait tenu à dire des choses qui, selon lui, ne sont que de la vérité, au pouvoir en place, c’est-à-dire aux colonels de la transition. « Ces militaires ont quitté les casernes pour se retrouver au sommet de l’État, ils sont novices », avait-il laissé entendre. Suite à l’attaque contre les citoyens à Songho, dans le cercle de Bandiagara, il s’exprime à nouveau : « Je m’adresse aujourd’hui à vous, vraiment peiné. Ce qui s’est passé à Bandiagara n’est pas de l’islam, c’est à condamner et à proscrire partout et par tout le monde. » Selon lui, les militaires ne sont pas sur la bonne voie afin de mettre ce pays sur les bons rails, le bon chemin. Mais le problème est que ce n’est pas ce que pensent beaucoup d’autres Maliens qui l’ont certainement suivi à la canne blanche en 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. Son jeu, les Maliens semblent l’avoir compris. C’est pourquoi l’imam de Badalabougou est tout simplement en perte de vitesse, allant tout droit vers la disgrâce. Me Mountaga Tall, membre du comité stratégique du rassemblement des forces patriotiques, le M5-RFP, lui a asséné des coups en pointant des contrevérités dans ses propos. Beaucoup de Maliens pensent en tout cas désormais que l’imam Mahamoud Dicko n’est pas cet homme honnête comme on le croyait il y a peu.
Moriba DIAWARA LE COMBAT