Initialement prévu pour le 19 mars dernier, le référendum constitutionnel aura finalement lieu le 18 juin prochain au Mali. Le décret a été pris par le gouvernement lors du conseil des ministres du vendredi 6 mai dernier. Il faut noter que ce référendum constitutionnel marque une étape décisive et importante du processus de la transition en cours au Mali. Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a félicité le gouvernement de la transition du Mali pour la convocation du collège électoral. « La commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a appris avec satisfaction la convocation du collège électoral de la république du Mali le 18 juin 2023 pour la tenue du référendum constitutionnel à l’effet d’adopter la nouvelle constitution de la République du Mali. La commission de la CEDEAO félicite le gouvernement de la transition pour cette décision qui marque une étape importante dans la mise en œuvre du chronogramme de la transition en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel » se réjouit l’organisation sous régionale dont fait partie le Mali.
Le respect du chronogramme électoral, une recommandation phare de la CEDEAO auprès des autorités de la transition. Cette exigence avait d’ailleurs été la cause de tout le bras fer et les tensions houleuses entre le Mali et une grande partie de la communauté internationale.
Elle avait suscité le maintien du Mali sous sanction économique et monétaire pendant neuf mois en 2022. Une sanction qui avait été jugée « l’illégale, illégitime et inhumaine » par le gouvernement de la transition.
Etant une étape importante des réformes politiques et institutionnelles devant précéder l’élection du président de la république au Mali, le référendum constitutionnel avait été reporté par le gouvernement afin de permettre la vulgarisation du projet de constitution parallèlement à l’installation des démembrements de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections des Election (EIGE) à l’intérieur du pays.
Donc par cette convocation, les plus hautes autorités de la transition du Mali rassurent que le seul obstacle du retour à l’ordre constitutionnel au Mali reste les défis en face et non le temps comme le font croire certains. Le gouvernement a démontré par cette action qu’une une fois que les conditions réunies les Maliens passeront aux urnes en toute légitimité et sans aucune crainte de se faire voler à nouveau leur avenir, pour choisir eux-mêmes quelqu’un qui conduira désormais le nouveau bateau du Mali Kura.
Aussi balaie-t-elle la thèse de ceux qui pensent que les autorités traînent les pas pour juste s’éterniser au pouvoir.
Si l’ouverture de la campagne électorale est prévue pour le 2 juin prochain jusqu’au 16 juin date de la clôture, il faut reconnaître que les maliens en phase avec leurs autorités, ont déjà manifesté leur désir pour la refondation au Mali. Ce qui dénote que le bulletin blanc, le OUI passera sans aucune ambiguïté lors du référendum du 18 juin.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS